Essonne : la même arme utilisée

Depuis le 27 novembre 2011, quatre meurtres ont été commis, toujours avec le même calibre, pour des raisons que les enquêteurs ne s’expliquent pas encore.
Depuis le 27 novembre 2011, quatre meurtres ont été commis, toujours avec le même calibre, pour des raisons que les enquêteurs ne s’expliquent pas encore. © MAXPPP
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avec Pierre de Cossette , modifié à
Même calibre, crimes sans mobile : le meurtre de jeudi en rappelle d’autres dans les environs.

Une femme de 47 ans a succombé jeudi soir, après avoir été grièvement blessée par trois balles dans le hall de son immeuble de la cité de la Grande-Borne à Grigny, dans l'Essonne, par un tireur qui s'est enfui à moto. Un meurtre qui n’a pas de mobile évident et qui intrigue d’autant plus les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles qu’il intervient après trois autres meurtres tout aussi inexpliqués commis au cours des quatre derniers mois. Et avec la même arme.

La même arme utilisée

Juvisy-sur-Orge, Ris-Orangis, Grigny : ces trois communes du nord-est de l’Essonne sont distantes de quelques kilomètres. C'est là qu'ont eu lieu les quatre crimes sans explications.

La proximité géographique constitue une première similitude :

Afficher Un tueur en série dans l'Essonne ? sur une carte plus grande

Et ce n'est pas le seul point commun entre ces affaires. Les enquêteurs ont désormais la certitude que l'arme qui a été utilisée lors de ces quatre affaires est la même, d'après une source proche du dossier. Selon les informations d’Europe 1, il s'agirait d'une arme de calibre 7.65.

Des meurtres sans mobile apparent

De plus, pour au moins trois des quatre meurtres, le tueur a agi de la même façon : il tue par surprise et repart sur un deux-roues. Reste le profil très différent des victimes. Le 27 novembre 2011, c'est une femme de 35 ans, une jeune laborantine, qui a été abattue dans le parking souterrain de sa résidence, à Juvisy-sur-Orge. L'ex-compagnon de la victime a depuis avoué. Mis en examen, il a été incarcéré.

Le 21 février 2012, c’est au même endroit qu'est mort un ingénieur de 51 ans. Le 19 mars, un retraité de 81 ans a été abattu dans le hall de son immeuble à Ris-Orangis par un homme qui visiblement l’attendait. Et le 5 avril, c’est donc à nouveau dans un hall d’immeuble qu’est tuée une femme de 47 ans à Grigny. Sur Europe 1 vendredi, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant n'a pas clairement évoqué la piste d'un tueur en série.