Essai clinique de Rennes : plusieurs défaillances pointées du doigt

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GM avec Mélanie Gomez , modifié à
SANTÉ - L'agence nationale du médicament a rendu son premier rapport sur l'essai clinique de Rennes.

L'enquête se poursuit. Deux mois après l'essai clinique qui a mal tourné à Rennes et avait entraîné l'hospitalisation de six personnes et la mort de l'une d'entre elles, les experts viennent de rendre un premier rapport. Dans leur bilan publié lundi soir, les experts de l'Agence nationale de santé et du médicament pointent du doigt le médicament et certaines conditions de l'essai clinique.

Effet d'accumulation. Selon les experts, la dose cumulée aurait posé problème. D'autres volontaires avaient en effet reçu une dose plus importante en une seule fois quand, chez les personnes atteintes, la prise se faisait en plusieurs petites doses chaque jour. C'est l'accumulation de la substance dans l'organisme qui aurait provoquée le drame. Autre point mis en cause : le médicament aurait visé à côté. D'après le groupe d'experts, le médicament, initialement sensé agir sur une cible pour apaiser la douleur dans le cerveau, aurait agi sur une autre zone.

Un avant et un après. Enfin, les experts pointent du doigt la sélection de certains participants à cet essai clinique. L'âge pour tester un médicament neurologique aurait dû exclure certains participants tout comme les antécédents de l'un d'entre eux, qui avait déjà souffert d'un grave traumatisme crânien. Pour l'agence nationale du médicament, il y aura donc un avant et un après et il sera désormais nécessaire de prévoir une augmentation des doses plus progressive.