Escroquerie à la Banque postale : 8 suspects en garde à vue

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Huit personnes, dont certaines sont sous surveillance des services de renseignements  en raison de leurs liens avec les services de renseignement ont été placées en garde à vue mercredi matin.

Huit personnes soupçonnées d'"escroquerie en bande organisée" étaient en garde à vue jeudi, à Toulouse et à Angers, accusées d'avoir détourné "plusieurs centaines de milliers d'euros" de comptes de la Banque postale. Les arrestations mercredi de six hommes et deux femmes ont notamment été menées à Toulouse et dans sa banlieue, mais également à Castres, dans le Tarn, et Angers, dans le Maine-et-Loire, a-t-on précisé de même source, confirmant une information révélée par la Dépêche du Midi dans son édition de jeudi.

Des comptes ponctionnés par des virement frauduleux. Un homme a été extrait de la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses pour être entendu par les enquêteurs. Tous sont soupçonnés d'avoir "dévoyé un système de sécurité mis en place par la Banque postale pour sécuriser des virements intercomptes entre clients de la Banque postale", a indiqué une source policière. Sans préciser de quelle manière ils ont procédé, cette source indique qu'"ils avaient réussi à obtenir des éléments pour mettre en place des virements frauduleux et ponctionner des comptes à l'insu de leurs titulaires".

Surveillance des services de renseignement. La division financière du service régional de police judiciaire (SRPJ) mène l'enquête depuis plusieurs mois sur cette "escroquerie en bande organisée" qui n'est cependant "pas l'apanage de la région Midi-Pyrénées", a fait valoir une source policière. Quelques uns des individus interpellés seraient connus des services de renseignement pour leur approche très rigoriste de l'islam. Mais le pôle anti-terroriste de Paris n'est pas saisi de cette affaire qui reste de droit commun. Les policiers ont en effet agi dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par un juge d'instruction de la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux. Les gardes à vue doivent s'achever vendredi matin.