Benjamin Amsellem (à gauche) a retrouvé son sauveur, Stéphane Dejean (à droite), jeudi, à la mairie de Marseille. 0:49
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Nathalie Chevance et T.M.
Le cycliste qui a porté secours au professeur juif agressé à Marseille raconte pour la première fois comment il s’est interposé.
TÉMOIGNAGE

Le courage récompensé. A Marseille, une cérémonie d'hommages était organisée jeudi en l'honneur de l'homme qui a secouru Benjamin Amsellem, l'enseignant juif agressé à la machette il y a une dizaine de jours. Cet homme, Stéphane Dejean, raconte sur Europe 1 comment il a vécu la scène.

"Ça a été super rapide". "Au début, j'ai cru que c'était une simple altercation. J'ai fait demi-tour grâce à ses cris. J'ai vu quelque chose qui brillait et j'ai compris que c'était la machette. A la violence des coups, j'ai compris que c'était grave. Ça a été super rapide", raconte Stéphane Dejean.

"C'est mon attitude qui l'a mis en fuite".L'agresseur de 15 ans, toujours en détention provisoire, a dit avoir agi au nom du groupe Etat Islamique. "Je pense que c'est mon attitude qui l'a mis en fuite, parce que je me suis approché assez rapidement en vélo, et quand il a vu que Benjamin ne se retrouverait plus seul, je pense qu'il est parti", poursuit le témoin.

Retrouvailles chaleureuses. L'homme a été fait citoyen d'honneur de la ville et devrait recevoir la grande médaille de l'Assemblée Nationale. A cette occasion, la victime et son sauveur se sont d'ailleurs retrouvés. "Je le remercie du fond du cœur. Ce qu'il a fait, c'est énorme", confie Benjamin Amsellem. "Il y a de l'émotion et de la fierté", concède Stéphane. "Quand il est venu et qu'il m'a pris dans ses bras, c'était naturel."