Encore des tensions à Trappes

Les policiers étaient sur "le qui-vive" dans la nuit de dimanche à lundi autour du commissariat de Trappes (Yvelines) visé depuis vendredi par des violences, pour lesquelles quatre jeunes hommes doivent comparaître dans la journée
Les policiers étaient sur "le qui-vive" dans la nuit de dimanche à lundi autour du commissariat de Trappes (Yvelines) visé depuis vendredi par des violences, pour lesquelles quatre jeunes hommes doivent comparaître dans la journée © MaxPPP
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De "violents affrontements" ont encore eu lieu dans la nuit, selon la presse, mais les forces de l'ordre constatent une accalmie.

La tension n'est pas encore totalement redescendue près du commissariat de Trappes, dans les Yvelines. Vers 2h30 du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, quelques coups de feux ont été entendus pendant près de vingt minutes, rapporte le Monde.fr, qui avait un journaliste sur place. "La bac a investi deux barres d'immeubles", "l'opération a duré 40 minutes", a par ailleurs twitté celui-ci vers 3h30, sans préciser s'il y a eu des arrestations. Quelques instants avant, le journaliste faisait état de "violents affrontements". Les tensions semblent toutefois être moins vives que lors des nuits précédentes. "La nuit a été calme sur Trappes et ses alentours", a indiqué une source syndicale à la police, faisant état de "2 à 3 tirs de mortier" à Trappes et Guyancourt, ainsi que "quelques feux de poubelles". "Les forces de l'ordre n'ont pas été visées", a ajouté cette source.

Un peu plus tôt, un journaliste de France 2 avait fait part de la "motivation" des émeutiers. "Nous on ne va pas dormir, et eux (les policiers) non plus", avait déclaré un "jeune de quartier" au journaliste. En début de soirée, quelques dizaines de personnes se sont regroupées non loin du commissariat de cette ville populaire de 30.000 habitants et ont jeté un pétard en direction des forces de l'ordre. Les CRS se sont aussitôt déployés et ont repoussé le groupe à l'aide d'une grenade lacrymogène. Les individus ont immédiatement quitté les lieux, où une vingtaine de fourgons restaient stationnés. "L'ambiance est tendue, les collègues sont sur le qui-vive", a déclaré à l'AFP Maryline Bereaud, secrétaire départementale du syndicat policier Alliance. "On craint des réactions sur les communes voisines", a-t-elle ajouté.

Vendredi soir, près de 400 personnes avaient jeté des pierres, brûlé des poubelles et détruit des abri-bus aux alentours après le contrôle policier d'une femme voilée. La police avait répliqué avec des grenades de dispersion et des gaz lacrymogènes. Quatre jeunes gens, âgés de 18 à 24 ans, doivent comparaître, lundi 22 juillet devant le tribunal correctionnel de Versailles pour "violences", "outrages" ou "jets de projectiles contre les forces de l'ordre".