En colère, des ostréiculteurs déversent des tonnes d'huîtres dans le Morbihan

Près d'une tonne et demie de coquilles ont été déversées devant les permanences d'élus à Auray, en Bretagne.
Près d'une tonne et demie de coquilles ont été déversées devant les permanences d'élus à Auray, en Bretagne. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Les ostréiculteurs de deux bassins du Morbihan contestent un arrêté préfectoral interdisant la commercialisation de leurs huîtres.

Ils sont en colère et ils le font savoir. Des ostréiculteurs de deux bassins du Morbihan, qui contestent un arrêté préfectoral interdisant la commercialisation de leurs huîtres, ont déversé mercredi près d'une tonne et demie de coquilles devant les permanences d'élus à Auray ainsi que devant les locaux de la communauté de communes d'Auray.

A Plouharnel aussi. Selon le Syndicat ostréicole des deux rivières, entre 400 et 500 kilos ont été déversés devant la permanence du député Philippe Le Ray et autant devant les locaux de la communauté de communes d'Auray, Auray Quiberon Terre Atlantique. Quelque 300 kilos ont aussi été déchargés devant la permanence du sénateur communiste Michel Le Scouarnec et autant devant la mairie de Plouharnel.

La vente interdite depuis un mois. La commercialisation d'huîtres provenant de deux bassins, la rivière de Crach dont l'embouchure se trouve près de La Trinité-sur-Mer, et la rivière d'Etel, est interdite depuis près d'un mois en raison de la présence d'un virus, le norovirus, dans les eaux, a indiqué le président du Comité régional de la conchyliculture, Philippe Le Gal. L'interdiction touche une quarantaine de conchyliculteurs, a annoncé le vice-président du Syndicat ostréicole des deux rivières, Christian Ducos.

Un mauvais traitement des eaux usées. Ce virus, qui provoque des gastro-entérites, provient d'un défaut de traitement des eaux usées, selon les deux syndicats ostréicoles. "L'Etat est responsable de la qualité des eaux des parcs conchylicoles, et délègue cette responsabilité aux communautés de communes. Et c'est ce même Etat qui n'assure par la qualité des eaux qui ferme nos entreprises", a déploré Christian Ducos. Lui-même estime perdre quelque 900 euros par jour.