Elle meurt en allant à la cantine

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avec Stéphane Place, Sébastien Krebs et AFP , modifié à
Une écolière de 10 ans a succombé à un coup au thorax reçu dans une bousculade, en Charente.

Une fillette de 10 ans est morte mardi à la mi-journée dans une école de Soyaux, en Charente, des suites d'un coup reçu au thorax après une bousculade dans la file de la cantine. Un drame que les personnes présentes sur place ne s'expliquent encore pas.

"Quand on prend un coup comme ça, on ne meurt pas"

"Les enfants étaient en rang, une altercation a eu lieu entre deux élèves, une petite fille a bousculé involontairement un de ses camarades qui se trouvait devant elle", a raconté Cédric Esson, directeur départemental de la sécurité publique, à Europe 1. "Le camarade, en se retournant, lui a donné un coup de pied au niveau du thorax qui l’a fait chuter tout de suite. Elle est tombée inanimée dans la cour de récréation", a-t-il ajouté, confirmant une information de La Charente libre.

"C'est un coup bénin", a affirmé à Europe 1 le maire de Soyaux François Nebout, "quand on prend un coup comme celui-là, on ne meurt pas". "C'est un accident", a-t-il ajouté. Selon plusieurs témoins, le geste du petit garçon n'était pas violent. La fillette était qui plus est "en pleine santé", a précisé l'édile, qui est par ailleurs médecin.

Une bousculade dans la queue de la cantine

Le drame s'est produit aux alentours de 12h15, alors que les élèves de l'école Jean-Moulin faisaient la queue pour aller à la cantine. Un animateur, présent sur place, a prodigué les premiers secours. Le Samu est rapidement intervenu. Mais les secours n'ont pu ranimer la petite fille, morte aux alentours de 13h30.

L'école a été fermée et les enfants isolés. "Immédiatement partis à la cantine", les élèves "n’ont pas vu le reste du drame se nouer devant leurs yeux", a indiqué Cédric Esson.

Une autopsie est prévue

Le jeune garçon qui a malencontreusement provoqué le décès de la petite fille a été entendu par la police mardi après-midi. Une cellule psychologique a été mise en place, pour les élèves et les enseignants. La directrice de l'établissement a assuré sur Europe 1 que l'école "vit un drame, un drame collectif". L'école rouvrira ses portes jeudi matin.

Le procureur a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du décès, et ordonné une autopsie. "On saura s’il y avait une fragilité autre qui a entraîné son décès", a précisé Cédric Esson à Europe 1.

Insistant sur le fait qu'il n'y avait pas eu de violence, la directrice a fait savoir que les enfants seraient accueillis normalement jeudi matin, avec un suivi psychologique renforcé.