Elle avait payé pour tuer son mari

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
La commanditaire, jugée depuis mardi aux assises, a demandé pardon à son époux.

Elle avait offert à deux marginaux 30.000 euros. En échange, elle leur avait demandé de tuer son mari. Une concierge de 45 ans comparaît depuis mardi devant la cour d'assises de Loire-Atlantique pour "complicité de tentative d'assassinat". Elle risque, tout comme ses deux hommes de main présumés, jugés eux pour "tentative d'assassinat", la réclusion criminelle à perpétuité.

Lors de la première audience, l'accusée a demandé pardon à son mari. "Je reconnais la tentative d'homicide et la préméditation", a déclaré cette mère de famille de 45 ans, décrite par les psychiatres comme froide et "psychorigide". "Je souhaite dire à mon mari que je l'aime et que je regrette, et demander pardon à mes enfants pour ce que j'ai fait à leur père", a-t-elle insisté, en larmes.

Le 20 mars 2008, cette femme aurait abordé, au hasard, deux SDF, sur une place de Nantes. Quelques heures plus tard, appelé à la cave pour changer une ampoule à la demande de son épouse, son mari, au préalable drogué par des tranquillisants, avait reçu une quinzaine de coups de couteau au niveau de la tête. L'homme avait finalement réussi à se dégager et à rejoindre sa loge. Il avait miraculeusement survécu.

"Un coup de folie" ?

Convoquée le lendemain par la police, l'épouse avait reconnu être à l'origine de l'agression de son mari dont elle ne supportait pas notamment les "excès de colère et de jalousie". Mais elle avait assuré qu'elle avait seulement voulu lui infliger une "bonne correction" et qu'il s'agissait d'"un coup de folie". Or, selon l'enquête judiciaire, l'épouse avait déjà tenté à plusieurs reprises par le passé de s'en prendre à son mari.

"Il ne faut pas s'arrêter à une analyse sommaire facile. Transformer l'accusée en veuve noire n'est pas raisonnable", avait prévenu Me Franck Boëzec, l'avocat de l'accusée, avant le début du procès. Il a notamment mis en avant un couple au "mode de fonctionnement infernal". Le verdict est attendu vendredi.