DSK : des juges vont enquêter sur son ancienne société d'investissement LSK

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avec AFP , modifié à
Trois juges vont enquêter sur l'ancienne société d'investissement luxembourgeoise LSK présidée par Dominique Strauss-Kahn. 

DSK n'en a pas fini avec la justice. Trois juges vont enquêter sur la société d'investissement luxembourgeoise LSK, qu'il présidait jusqu'en octobre 2014 et qui aujourd'hui en faillite.

Ecsroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et abus de confiance. L'information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris le 7 mars notamment pour escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et abus de confiance, selon une source. L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) est visé par plusieurs plaintes déposées par d'ex-actionnaires qui estiment qu'on leur a présenté une situation financière de la société non conforme à la réalité.

Trois plaintes. Jean-François Ott, ancien PDG du groupe immobilier Orco, affirme "avoir perdu les 500.000 euros" placés en juillet 2014 dans le groupe, via sa société chypriote Roxannia. Alain Urbach, ingénieur à la retraite, et son épouse avaient, eux, investi en août 2014 "1,14 million d'euros, soit l'intégralité de leur épargne" dans la société. Une troisième plainte a été déposée par un homme d'affaires macédonien qui avait souscrit des obligations LSK. Cette information judiciaire fait suite à une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris en juillet.

LSK : la chronologie des faits. LSK, dont Dominique Strauss-Kahn voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclaré en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel-Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne. DSK avait quitté la présidence de LSK quelques jours avant ce décès. Les juges d'instruction vont chercher à déterminer si l'ancien patron du FMI a eu un rôle opérationnel dans le fonds d'investissement, ce qu'il conteste. Les réunions du conseil d'administration ne laissaient "aucunement transparaître de difficultés sérieuses" et "la gestion journalière était principalement assurée par Thierry Leyne", écrit l'ancien ministre dans un courrier, adressé à la justice luxembourgeoise en novembre 2014, et dont l'AFP a eu connaissance. Mais pour les plaignants, DSK "ne pouvait ignorer" la situation réelle de la société, en cessation de paiement depuis le 7 mai 2014 selon la justice luxembourgeoise.