Centrales nucléaires survolées par des drones : embarras des autorités

Des drones ont à nouveau survolé vendredi soir deux centrales nucléaires en dépit des enquêtes ouvertes par les autorités.
Des drones ont à nouveau survolé vendredi soir deux centrales nucléaires en dépit des enquêtes ouvertes par les autorités. © MAXPPP
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Europe1 , modifié à
INFO E1 - Des engins volants, visiblement des drones, ont de nouveau survolé des centrales nucléaires. Les associations anti-nucléaire déplorent des risques considérables.

Dans la soirée de vendredi, six nouveaux sites nucléaires du Centre, de Normandie et d'Alsace ont été survolés par des engins, vraisemblablement des drones, selon les informations recueillies par Europe1. Depuis une semaine, une quinzaine de survols de ce type ont déjà été constaté. Sollicités, le ministère de l'Intérieur et la gendarmerie nationale n'ont pas souhaité commenter. Et EDF, également interrogée, n'a pas souhaité confirmer cette information.

La liste. Les centrales de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), Dampierre (Loiret), Belleville-sur-Loire (Cher), Fessenheim (Haut-Rhin), Flamanville (Manche) et Penly (Seine-Maritime) ont ainsi été survolées. Il ne s'agit pas de vol stationnaire, les drones présumés auraient simplement effectué un passage au-dessus des sites dans la soirée.

Une pratique interdite. EDF a affirmé dans la semaine prévoir de porter plainte pour chaque occurrence. Des enquêtes sont ouvertes. Le survol des centrales nucléaires, interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites, est passible d'un an d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

Des centrales "vulnérables". L'ONG Greenpeace avait dit s'inquiéter "de la répétition de ces survols suspects". Yannick Rousselet, en charge du nucléaire à Greenpeace, a ainsi expliqué jeudi sur Europe 1 que ces sites restaient "vulnérables".

Le gouvernement accusé de minimiser les risques. L'ONG Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire ont ainsi estimé samedi que le gouvernement devait "sortir du silence" et "arrêter de minimiser le risque" de ces survols de centrales nucléaires. "Le ministère de l'Intérieur doit maintenant sortir du silence et arrêter de minimiser le risque en répétant que ces survols ne posent aucun problème", a affirmé Yannick Rousselet.

Selon ce réseau d'associations anti-nucléaires, "le crash d'un drone pourrait effectivement représenter une menace pour la sécurité des sites, tout comme l'éventualité d'un largage d'un explosif depuis un engin téléguidé".

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