Drame de Saint-Omer : un guet-apens ?

Six personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi après une collision dramatique à Éperlecques.
Six personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi après une collision dramatique à Éperlecques. © Capture - Google Streetview
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avec Lionel Gougelot et AFP , modifié à
Six personnes ont été interpellées, après que deux frères ont été fauchés dimanche.

L'INFO. Romain et Damien, deux frères âgés d'une vingtaine d'années ont été violemment percutés par deux voitures, dimanche, près de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Romain est mort avant l'arrivée des secours. Damien est, quant à lui, toujours hospitalisé, au CHR de Lille, dans un état critique, contrairement à ce qui avait été précédemment annoncé. Six personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi. Pour la gendarmerie, cette collision était vraisemblablement volontaire.

Un choc d'une extrême violence. Les deux frères, âgés de 20 et 21 ans, ont été percutés très violemment alors qu'ils venaient de se garer devant chez eux à Eperlecques. Ils se trouvaient debout sur la chaussée avec un troisième homme qui a également été blessé et hospitalisé. Le choc a été d'une extrême violence. Les deux garçons ont été projetés à plusieurs mètres alors qu'ils se trouvaient non loin de chez leurs parents. Tout laisse à penser que les agresseurs se sont servis de leur voiture comme d'une véritable arme pour tuer. 

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Un différend lié à une vente de voiture ?  L'enquête, confiée à la gendarmerie, s'oriente vers un guet-apens consécutif à une transaction sur une automobile qui aurait dégénéré. Selon les informations recueillies par Europe 1, les victimes avaient déjà été poursuivies par leurs agresseurs présumés dans l'après-midi, dans les rues d'Arras. Les six personnes interpellées auraient volontairement fauché les deux garçons. Triste ironie de l'histoire, ils n'étaient, semble-t-il, pas les premiers visés par les agresseurs, c'est le troisième homme qui aurait été la cible des chauffeurs.

Placés en garde à vue.  Les agresseurs présumés avaient pris la fuite après la collision, mais un important dispositif de recherche, avec notamment un hélicoptère, avait été mis en place, permettant de les interpeller et de les placer en garde à vue. Ils sont défavorablement connus des services de police.

Les parents anéantis. "Tout ce que je demande, c'est que ceux qui ont fait ça payent, qu'il se retrouvent en prison. Même à son pire ennemi on ne ferait pas ça", a réagi la mère des deux victimes au micro d'Europe 1.