Drame d' Anglet : le parquet évoque des difficultés financières et conjugales

Les forces de l'ordre ont été alertée par un voisin.
Les forces de l'ordre ont été alertée par un voisin. © AFP
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avec AFP
Mardi après-midi, à Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques, un homme s'est donné la mort après avoir tué sa femme et ses deux enfants. Dans une lettre adressée au procureur et expliquant son geste, le père évoque notamment des difficultés financières et l'intention de son épouse de divorcer. 

L'homme qui a tué sa femme et ses deux filles, mardi à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, avant de retourner son arme à feu contre lui, a laissé une lettre où il explique son geste par des "difficultés financières et conjugales", a indiqué mercredi le procureur de Bayonne. Dans cette lettre, "il fait état de difficultés financières importantes [...] de l'ordre de 350.000 euros, et il apparaît que son épouse voulait demander le divorce", a expliqué lors d'une conférence de presse le procureur Samuel Vuelta-Simon.

"Partir ensemble". "La lettre, adressée à mon intention, reprend en partie son histoire et explique son geste dans des propos assez confus", a précisé le magistrat. Le père de famille, a-t-il ajouté, a expliqué son triple homicide et son suicide en écrivant qu'ils avaient "tous souhaité partir ensemble". Chacun des quatre corps a été retrouvé mardi par la police, dans son lit, en tenue de nuit et avec un chapelet.

Huis clos. Deux tirs provenant d'un pistolet automatique 9 millimètres, détenu par le père qui pratiquait le tir sportif, ont été portés à la tête de chacune des trois victimes, ses deux filles âgées de 12 et 16 ans, et son épouse, âgée de 43 ans. L'auteur s'est ensuite tiré une balle dans la tête. Ce drame familial à huis clos semble s'être déroulé dans la nuit de lundi à mardi, ce qui doit être précisé par des autopsies. La police avait été alertée par un voisin ayant aperçu le corps de la plus jeune des deux filles à travers la baie vitrée de l'appartement familial, situé au-dessus de l'institut de beauté que gérait le couple.

Condamnation du père. Mardi vers 16h, la police judiciaire de Bayonne était entrée dans les lieux, verrouillés de l'intérieur, et avait découvert les quatre corps. Le père était un ancien militant de l'UMP. En 2015, il avait été condamné à 5.000 euros d'amende, dont 3.000 avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bayonne, pour avoir proféré des "menaces" contre un élu. L'appel de cette décision devait être examiné prochainement par la cour d'appel de Pau. L'enquête, confiée à la police judiciaire de Bayonne, se poursuit.