Dr Bonnemaison : "je suis disponible, ma porte reste ouverte"

Le docteur Nicolas Bonnemaison.
Le docteur Nicolas Bonnemaison. © NICOLAS TUCAT / AFP
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Noémie Schulz avec CB
L'ex-urgentiste, acquitté à Pau en 2014 pour avoir abrégé la vie de patients en phase terminale, comparaît devant la Cour d'appel d'Angers pour sept cas "d'empoisonnement".

Le Dr Nicolas Bonnemaison est de retour devant les assises depuis lundi. L'ex-urgentiste, acquitté à Pau en 2014 pour avoir abrégé la vie de patients en phase terminale, comparaît devant la Cour d'appel d'Angers pour sept cas "d'empoisonnement". Une nouvelle fois, c'est un débat autour de la fin de vie et des difficultés de l'encadrer juridiquement qui s'est ouvert, avec les premiers mots de Nicolas Bonnemaison, adressés aux familles des patients.

Une image d’accusé dont il veut se défaire. C’est d’abord la démarche anodine en apparence de l’ancien urgentiste qui marque le début du procès. Car elle illustre l'état d'esprit de Nicolas Bonnemaison. Ce dernier a attendu que les caméras et les photographes aient quitté la salle d'audience pour s'installer dans le box des accusés. Cette image d’accusé, il n'en veut pas.

Un an et demi après son premier procès et son acquittement, ce deuxième rendez-vous judiciaire est donc une nouvelle épreuve pour l'ancien médecin qui a toujours expliqué avoir agi pour soulager des patients incurables en grandes souffrances. "C’est beaucoup d’émotions, deux ans et demi d’instruction, deux procès aux assises, des années d’attente", attaque-t-il d’emblée.

"Ma porte reste ouverte". L'ex-urgentiste, costume et chemise noire, cravate colorée, parle calmement mais avec gravité. "Je voudrais dire que mes pensées vont à mes patients à leurs familles. C’est difficile de faire son deuil dans ce contexte", insiste-t-il, avant de tendre une nouvelle fois la main, comme lors du premier procès. "Si des familles, des soignants... ceux qui me mettent en cause, s'ils sont demandeurs de me rencontrer, je suis disponible, ma porte reste ouverte", rappelle-t-il.

Des soutiens, mais… Dans son nouveau procès, Nicolas Bonnemaison, qui a été radié par le Conseil de l’ordre, peut compter sur le soutien de sa femme et de nombreux amis, venus à Angers. Mais il devra aussi faire face aux parties civiles. Ces hommes et ces femmes qui ne lui pardonnent pas d’avoir injecté des sédatifs à un de leur proche, sans même leur en avoir parlé avant.