Dix jeunes mis en examen pour le braquage du casino d'Aix

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP
Dix jeunes de 18 à 23 ans ont été mis en examen vendredi, soupçonnés d'avoir organisé plusieurs braquages dont celui du casino d'Aix. 

Ils sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque spectaculaire qui avait semé la panique au casino d'Aix-en-Provence mi-février. Dix jeunes majeurs des quartiers Nord de Marseille ont été mis en examen, suspectés de former une bande responsable de plusieurs braquages. Sept de ces jeunes âgés de 18 à 23 ans ont été placés en détention, et trois autres laissés en liberté sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur de la République de Marseille Brice Robin samedi. "C'est une bande à géométrie variable", avait auparavant expliqué son adjointe Catherine Alexandre. Plusieurs d'entre eux sont notamment soupçonnés d'avoir pris part directement au braquage du casino d'Aix, d'autres n'ayant joué qu'un rôle de complice. 

4.00 euros de butins et des jetons de jeu. Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 février, vers 02h, quatre individus, cagoulés, gantés, revêtus de combinaisons blanches et brandissant plusieurs armes dont un fusil d'assaut ont fait irruption dans le casino d'Aix, où 700 clients étaient encore présents, détaille une source proche de l'enquête. Après avoir tiré deux fois vers le plafond, ils se sont fait remettre la recette - 4.000 euros seulement - et des jetons de jeu, avant de s'enfuir à bord d'une Audi A6 volée, retrouvée incendiée une demi-heure plus tard dans le nord de Marseille. 

La crainte d'une attaque terroriste.Le mode opératoire, les tirs et les tenues de peintres arborées par les braqueurs, trois mois après les attentats du 13 novembre à Paris, avaient fait craindre une attaque terroriste aux clients se trouvant dans le hall et la salle de jeu, provoquant un mouvement de foule. Au total, 23 personnes avaient été légèrement blessées. Les enquêteurs de la Brigade de la répression du banditisme (BRI) de la PJ de Marseille ont rapidement fait le lien avec trois autres vols à main armée commis en novembre contre des commerces dans les quartiers Nord de Marseille.