Disparus à Nantes : "on peut tout imaginer"

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avec François Coulon , modifié à
Le père de l'un des deux jeunes hommes portés disparus exprime son incompréhension.

"On peut tout imaginer, mais là on en a marre d’imaginer tout". Pierre Calméjane, le père du premier étudiant qui a disparu en sortant d'une boite de nuit à Nantes, est désabusé. Malgré les moyens policiers qui ont été consacré à cette double disparition, aucune piste sérieuse n'a encore été établie. Son fils et un autre jeune homme ont disparu à 24 heures d'intervalle à l'aube des 3 et 4 décembre, après avoir été vus à la sortie ou à proximité d'une même boite de nuit, le Calysto, près des berges de la Loire.

"J’ai refait le circuit à J+7 avec des amis", poursuit Pierre Calméjane, avant de préciser : "Il a marché pendant 1 à 2 km d’après les résultats du chien, il n’y a rien qui l’empêchait de continuer 500 mètres pour attraper le tram. Je ne sais pas ce qui s’est passé".

"On peut juste lancer l'appel à témoin", déplore-t-il :

Leurs téléphones et cartes bancaires en sont pas réapparus

Outre qu'ils n'ont pas donné de nouvelles à leurs proches, "ni leurs téléphones portables ni leurs cartes bleues n'ont fonctionné depuis les dates de leur disparition", a précisé le procureur de la République Xavier Ronsin, avant d'ajouter : "En l'état, rien, procéduralement, n'indique qu'ils se connaissaient et leurs casiers judiciaires respectifs sont vierges".

"Pour chacun d'eux, cela peut être une fugue, une cause accidentelle ou un cause criminelle, mais c'est une enquête difficile, il n'y a pas d'explication étayable pour dire que telle ou telle thèse doit être privilégiée ou exclue", a-t-il ajouté. L'enquête, d'abord assurée par dix hommes de la sûreté urbaine de Nantes, a été transférée jeudi à la police judiciaire qui peut y consacrer ses vingt enquêteurs "car c'est une enquête qui est susceptible de durer longtemps", a souligné le procureur de la République Xavier Ronsin.