Deux fausses victimes des attentats de Paris de nouveau condamnées pour celui de Nice

Après enquête et analyse de leurs téléphones, il s'avère que le 13 novembre, le couple était présent sur la Côte d'Azur et non dans la capitale.
Après enquête et analyse de leurs téléphones, il s'avère que le 13 novembre, le couple était présent sur la Côte d'Azur et non dans la capitale. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux escrocs ont cette fois écopé de quatre et six ans d'emprisonnement assortis d'une interdiction de séjour de cinq ans dans les Alpes-Maritimes.

Un couple domicilié à Cannes a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Grasse pour avoir prétendu avoir été victime de l'attentat de Nice. Déjà condamnés en décembre dernier à trois ans de prison pour elle, et six ans pour lui, pour avoir prétendu être des victimes des attentats de Paris, les deux escrocs ont cette fois écopé de quatre et six ans d'emprisonnement assortis d'une interdiction de séjour de cinq ans dans les Alpes-Maritimes. Peu convaincu par les pleurs et les remords affichés dans le box par les deux prévenus, le parquet avait requis cinq et six ans de prison.

Coupable de tentative d'escroquerie. Sasa Damjanovic, 36 ans, et sa compagne Vera Vasic, 29 ans, parents de deux jeunes enfants, ont été reconnus coupables de tentative d'escroquerie au préjudice du Fonds de garantie des victimes du terrorisme et d'autres infractions (FGTI), l'organisme public chargé d'enregistrer les demandes d'indemnisation des victimes d'attentat. L'attention des services du FGTI avait été alertée lorsque ce couple de nationalité française était venu déposer un dossier pour l'attentat de Nice alors qu'ils avaient déjà été indemnisés, à hauteur de 30.000 euros chacun, pour ceux de Paris.

Un faux dossier d'indemnisation. Face à cette coïncidence troublante, la justice, saisie par le FGTI, avait alors ouvert une enquête qui avait permis de confondre le couple, des relevés téléphoniques attestant de leur présence sur la Côte d'Azur le 13 novembre 2015, soir des attentats parisiens, et non près du stade de France comme ils le prétendaient. Après avoir reconnu les faits pour l'attentat de Paris, pour lesquels ils avaient également été condamnés à verser 30.000 euros chacun en réparation au FGTI, les deux prévenus ont, après le premier jugement, admis avoir également monté un faux dossier d'indemnisation pour l'attentat du 14 juillet.