Deux djihadistes, proches d'un kamikaze du Bataclan, condamnés à de la prison

Le Français Charaffe Mouadan.
Le Français Charaffe Mouadan. © DR
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avec AFP , modifié à
Charaffe El Mouadan et Samir Bouabout, partis en Syrie avec Samy Amimour, un des kamikazes du Bataclan, sont toujours en fuite.

Toujours en fuite mais déjà condamnés. Charaffe El Mouadan et Samir Bouabout, partis en Syrie avec Samy Amimour, un des kamikazes du Bataclan, ont été condamnés vendredi à Paris en leur absence à 5 et 3 ans de prison, pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. La condamnation est assortie d'une peine de sûreté des deux tiers.

Radicalisés dès 2010. Charaffe El Mouadan, Samir Bouabout et Samy Amimour, soupçonnés de vouloir quitter la France pour aller faire le djihad, avaient été arrêtés en octobre 2012, mais laissés libres sous contrôle judiciaire. Ils étaient partis en Syrie moins d'un an plus tard. Les deux jeunes hommes, qui ne fréquentaient pas de mosquée particulière, se sont radicalisés très rapidement à partir de 2010, sur internet. Ils se connaissent, avec Samy Amimour, depuis l'adolescence, dans la banlieue de Paris de Drancy. 

Bouabout et El Mouadan, toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, seront encore jugés ultérieurement, cette fois pour leurs activités en Syrie.

Un subterfuge? Selon l'armée américaine, Charaffe El Mouadan, Franco-Marocain de 26 ans, membre de l'organisation Etat islamique (EI) a été tué le 24 décembre dans une frappe en Syrie, mais la preuve formelle de sa mort n'a pas été apportée, a relevé le procureur, Benjamin Chambre, qui évoque la possibilité d'un "subterfuge", évoquant des "exemples récents de personnes que nous pensions mortes et qui ne l'étaient pas". Le procureur avait requis sept ans contre El Mouadan et six ans contre Bouabout, Franco-Algérien de 28 ans.

Kamikaze du Bataclan. Le 13 novembre 2015, avec deux autres Français revenus de Syrie, Samy Amimour, 28 ans, avait tué 90 personnes dans la salle de concert du Bataclan, avant de déclencher sa ceinture explosive. Les attentats ont fait ce jour-là 130 morts et des centaines de blessés à Paris.