Des spécialistes pour le spéléologue perdu

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avec Emilie Nora et agences , modifié à
L'homme a disparu dimanche dans un réseau souterrain. Les recherches ont repris mardi.

Des recherches exceptionnelles sont entreprises depuis mardi après-midi pour tenter de retrouver l’un des meilleurs plongeurs spéléologues. L’homme de 45 ans est porté disparu depuis dimanche soir, alors qu’il évoluait dans un réseau souterrain des gorges de l'Ardèche.

Deux plongeurs britanniques se sont engouffrés mardi dans les Gorges de l'Ardèche pour tenter de retrouver le spéléologue, que les secouristes espèrent toujours découvrir "vivant". Arrivés en renfort mardi, en raison de l'extrême complexité des opérations de secours, ces deux spécialistes "se sont mis à l'eau vers 17h30, pour une plongée d'une durée prévue de sept heures", a précisé le sous-préfet de Largentière Jean Rampon.

Les deux Britanniques devaient tenter d'entrer en contact mardi soir avec les équipes restées en surface. Les recherches devaient se poursuivre jusque tard dans la nuit. En fonction des renseignements" récoltés par l'équipe britannique, deux plongeurs suisses se tiennent prêts à prendre le relais, avant l'éventuelle intervention d'une troisième équipe, constituée de trois plongeurs italiens, a poursuivi le sous-préfet.

1.000 mètres de galeries à explorer

Au total, ce sont neuf spéléologues suisses, italiens et anglais tentent de localiser leur collègue. Ils ont passé la matinée à se préparer à une plongée extrême d’une durée de six à sept heures. Ils doivent explorer plus de 1.000 mètres de galeries.

L’inquiétude règne pour le spécialiste niçois de la spéléologie sous-marine. Les recherches sont restées vaines lundi. "Les plongeurs n'ont pas établi de contact, ils n'ont rien vu (...) Ils ont eu une mauvaise visibilité, ils n'ont pas poussé plus loin", a raconté le sous-préfet de Largentière.

Deux secouristes du Spéléo Secours Français sont ressortis de l'eau après avoir poussé jusqu'à 480 mètres de l'entrée de la grotte plongeant dans le lit de la source de la Dragonnière, à Labastide-de-Virac, où le spéléologue a disparu.

Ecoutez l'un des deux secouristes :

"Il a pu trouver un refuge"

Les sauveteurs croient que le Niçois a pu trouver une poche d’air au-delà. "On n'a pas exploré la zone des 500 mètres suivants notamment jusqu'au point des 1.040 mètres où on pense qu'après, il peut y avoir un refuge" où le spéléologue porté disparu peut respirer, a expliqué le sous-préfet.

Bien qu'aguerri à l'exercice, l'homme n'a normalement qu'une autonomie "de 24 heures pour respirer et pour voir". Il avait commencé sa plongée dimanche à 9h30, et aurait dû remonter "six heures plus tard maximum".