Des militants anti-OGM détruisent une nouvelle parcelle de colza près de Dijon

champ de colza, Albi 2015 crédit : REMY GABALDA / AFP FILES / AFP - 1280
Une parcelle de colza a bien été détruite par des militants (image d'illustration) © REMY GABALDA / AFP FILES / AFP
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avec AFP , modifié à
Le colza a fait l'objet d'une mutagenèse considérée par les militants comme une transformation en OGM.

Des militants anti-OGM ont détruit vendredi matin une parcelle expérimentale de colza près de Dijon, considérant ces plants comme des OGM "cachés", a-t-on appris auprès d'eux et de Dijon Céréales, propriétaire du champ.

Une parcelle détruite. Les militants ont détruit des petits plants de colza "contenant des variétés rendues tolérantes à des herbicides, issues de mutagenèse" sur la commune de Messigny, indiquent-ils dans un communiqué. Fin novembre, ils avaient déjà détruit deux parcelles similaires dans le département.

Le Groupe Dijon Céréales, principal acteur des métiers du grain dans la région, confirme qu'une de ses parcelles a bien été détruite. Et estime que "les champs ciblés ne sont pas du tout porteurs d'OGM" : il s'agit de mutagenèse effectuée naturellement, insiste une porte-parole.

Un type de mutation contesté. La mutagenèse consiste à modifier les propres gènes d'une plante, contrairement à la transgenèse qui introduit un gène extérieur et produit des OGM (organismes génétiquement modifiés), qui sont soumis à une réglementation particulière. Les semences de plantes obtenues par mutagenèse, en général pour les rendre tolérantes aux herbicides, concernent en France essentiellement le colza et le tournesol.

Neuf associations ont saisi le Conseil d'État sur le sujet, contestant la légalité d'un article du Code de l'Environnement qui exclut les organismes obtenus par mutagenèse du champ de la réglementation sur les OGM. Mais le Conseil d'État a décidé début octobre de surseoir à statuer, préférant interroger d'abord la Cour de justice européenne.