Des billets et un mystère déterrés

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avec agences , modifié à
En découvrant un magot dans son jardin, un homme a relancé l’enquête sur un meurtre.

Une pure coïncidence. Fin janvier, le nouveau occupant d’un pavillon situé dans un lotissement de Mérignac, en Gironde, s’attaque à la remise en état du jardin. C’est là, à quelques dizaines de centimètres sous terre, qu’il tombe sur un sac contenant des billets.

Selon le quotidien régionalSud Ouest, le magot s'élèverait à 165.000 euros. Une somme qui n’a pas été confirmée par le parquet de Bordeaux. Des expertises sont actuellement menées pour déterminer le montant du butin car les billets contenus dans un sac plastique sont assez anciens et, pour certains, collés les uns aux autres, a précisé la secrétaire générale du parquet de Bordeaux, Agnès Aubouin. Pour le moment, seuls 3.000 euros ont été décomptés.

Un magot...

Mais le magot contient peut-être aussi la clé d’un mystère, raconte Sud Ouest. C’est en effet dans cette même villa, qu’en septembre 2006, un père de famille de 37 ans avait été abattu de sang-froid. Réveillée par la détonation, sa compagne l'avait découvert ensanglanté.

Ses agresseurs n’ont jamais été retrouvés. Le magot retrouvé est-il le mobile du meurtre ? La division des affaires criminelles de la Police judiciaire a en tout cas réorienté ses investigations en ce sens.

... et un mobile ?

Seule certitude dans l’immédiat : les billets sont de vraies coupures. Mais ils étaient si abîmés par leur séjour sous terre que la caissière d’un hypermarché a donné l’alerte quand le nouveau occupant du pavillon a tenté de les écouler discrètement. Ce qui lui a valu quelques heures d’audition dans les locaux de la PJ avant que les enquêteurs ne fassent le rapprochement avec le meurtre de l’ancien habitant des lieux.

A l’issue de celle-ci, le nouvel occupant du pavillon pourra-t-il récupérer les billets trouvés ? "En application de l'article 716 du Code civil, la propriété d'un trésor est partagée par moitié entre l'inventeur, c’est-à-dire celui qui le découvre, et le propriétaire du terrain", analyse pour Europe1.fr Thierry Garé, auteur de Droit des personnes et de la famille. Seul le véritable propriétaire des billets peut encore espérer faire valoir ses droits sur ce magot. Sauf s’il est mort.

"Pour moi, c'est plus des ennuis qu'un coup de chance" d'avoir mis la main sur ce magot, a de toutes façons confié le nouveau occupant de la villa.