Des armes et des munitions saisies chez un particulier à Paris

Une fois assemblées, les pièces pouvaient devenir des fusils d'assaut semi-automatiques.
Une fois assemblées, les pièces pouvaient devenir des fusils d'assaut semi-automatiques. © CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE
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avec AFP , modifié à
Plusieurs pièces, pouvant constituer des fusils d'assaut une fois assemblées, ont été saisies chez un particulier à Paris par les douanes , fin février.

Revolver, culasses, chargeurs de fusil d'assaut : plusieurs parties d'arme ont été saisies le 29 février par les douanes dans l'appartement parisien d'un particulier qui a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Des fusils d'assauts "en kit". Les enquêteurs ont saisi au domicile d'un homme "identifié comme acquéreur de pièces d'armes sur Internet", "un revolver, 35 culasses, pièces de culasses et de chargeurs de fusil d'assaut ainsi que 146 cartouches d'armes de guerre", a annoncé la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) dans un communiqué. Selon elle, une fois "assemblées" ces pièces "permettent de constituer cinq fusils d'assaut semi-automatiques". Ces achats sont effectués "en vue de la remilitarisation d'armes neutralisées ou la reconstruction d'armes fonctionnelles", a estimé la DNRED.

Un tireur "sportif" plutôt que radicalisé. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris et le suspect, mis en examen pour infraction à la législation sur les armes, a été placé sous contrôle judiciaire, a-t-on précisé de source judiciaire. L'homme, qui "a le profil de quelqu'un qui se définit comme un tireur sportif mais qui semble se mettre en marge de la légalité", n'est connu ni pour banditisme, ni pour radicalisation, a-t-on expliqué de source douanière. Les enquêteurs le soupçonnent de s'être livré ou d'avoir projeté "de se livrer à la cession de ces armes", a-t-on ajouté. "Il n'est pas plausible qu'on constitue chez soi un tel arsenal pour le remilitariser et le garder dans son salon", a ajoute la source.

Selon elle, cet homme peut "agir par passion sans avoir conscience que ce qu'il fait pour son plaisir risque de le mettre en contact avec des organisations de type terroriste ou criminel".