Procès du "tueur de l'Essonne" : Yoni Palmier "reconnaît" pour la première fois les quatre meurtres

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Yon Palmier est aujourd'hui âgé de 38 ans. © Capture Youtube
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avec AFP , modifié à
Le procès en appel du "tueur de l'Essonne", accusé d'avoir tué quatre personnes en 2011 et 2012, s'est ouvert mardi à Paris. Pour la première fois, l'accusé a "reconnu" les quatre meurtres.

Mardi, pour la première fois, Yon Palmier, surnommé "le tueur de l'Essonne", "reconnaît" les quatre meurtres dont il est accusé. "Je reconnais les faits. Je répondrai à vos questions dans la mesure du possible", a déclaré l'accusé après le rappel des faits qui lui sont reprochés. Le procès en appel de Yoni Palmier, le "tueur à la moto" accusé d'avoir tué quatre personnes entre novembre 2011 et février 2012 dans un rayon de quelques kilomètres dans l'Essonne, s'est ouvert mardi à Paris. 

Aujourd'hui âgé de 38 ans, Yon Palmier a été condamné en avril 2015 par la cour d'assises d'Évry à la plus lourde peine possible : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

Il ne reconnaissait que le premier meurtre. La cour avait également jugé que s'il était toujours considéré comme dangereux en fin de peine, Yoni Palmier pourrait être placé en "rétention de sûreté". En première instance, Yoni Palmier avait admis "une part de responsabilité" dans le premier des quatre meurtres, celui d'une femme de 35 ans découverte en novembre 2011 dans un parking de Juvisy-sur-Orge tuée d'au moins sept balles. Il avait en revanche affirmé avoir "rien à dire" sur les trois autres : celui d'un homme de 52 ans abattu d'une balle dans la nuque dans le même parking de Juvisy-sur-Orge le 22 février 2012, celui d'un ancien employé de banque âgé de 81 ans le 17 mars à six kilomètres de là, à Ris-Orangis, et celui d'une femme de 48 ans le 5 avril 2012 dans la commune toute proche de Grigny. 

La moto retrouvée dans un box. Seuls liens entre les victimes, l'arme - un pistolet semi-automatique de 7.65 mm - et une moto "bleue et blanche" aperçue par plusieurs témoins dans les heures qui précédèrent ou suivirent les crimes. Lors de son procès, Yoni Palmier avait invoqué un "groupement" de meurtriers qui auraient tué des personnes au hasard pour le venger d'agressions qu'il dit avoir subies depuis son enfance sans que la justice n'intervienne. Malgré ses dénégations, les éléments de l'enquête l'accablent. C'est dans un box loué par ses soins qu'a été retrouvée la moto identifiée par les témoins.

Un homme "très égocentré". C'est Yoni Palmier lui-même qui a indiqué aux enquêteurs où trouver l'arme du crime, porteuse de son seul ADN. L'accusé occupait un emplacement dans le parking où sont mortes les deux premières victimes, il avait habité près de la résidence de la troisième, et il fréquentait le quartier où a été commis le quatrième meurtre. Selon une expertise psychiatrique réalisée pendant l'enquête, Yoni Palmier, homme "très égocentré", ne souffrait au moment des faits d'aucune "pathologie mentale majeure". Les experts notent que le "mode opératoire froid, déterminé, expéditif et sans implication émotionnelle ou pulsionnelle (renvoie) à une motivation de type tueur en série".