L'info. En 2010, quand on lui a demandé s'il avait son permis de conduire alors qu'il était recruté comme adjoint de sécurité au commissariat de police de Dax, il a répondu oui. Mais personne n'a vérifié s'il possédait bien le fameux papier rose, rapporte Sud-Ouest.
Tout bascule lors d'un contrôle d'alcoolémie. C'est à l'armée où il avait passé deux ans que le jeune policier, aujourd'hui âgé de 26 ans, avait appris à conduire.Pour autant, il n'avait jamais passé l'examen dans sa vie privée. Au commissariat, les choses se déroulent sans problème durant deux ans où il conduit les véhicules de police. Jusqu'au 24 août 2012 et un contrôle d'alcoolémie positif. Les gendarmes lui demandent alors son permis de conduire qu'il n'est bien évidemment pas en mesure de fournir. Sur le moment, ce Rémois d'origine s'en tire en déclarant celui-ci volé.
Il usurpe l'identité d'un homonyme. Et c'est là que les choses se compliquent. L'adjoint de sécurité va alors chercher un homonyme pour récupérer un nouveau (et donc faux) permis. Pour cela, il use à la fois des réseaux sociaux et du logiciel interne de la police. Jusqu'à trouver, à Lyon, un homme portant le même prénom et le même patronyme. Mais le second prénom et la date de naissance des deux hommes diffèrent, ce qui va alerter rapidement les gendarmes.
Futur chauffeur de bus. Le policier est donc relevé de ses fonctions en 2012. "Je suis tombé bien bas", a admis le prévenu à la barre. Le tribunal correctionnel de Dax l'a condamné à six mois de prison avec sursis, dont trois "pour faux dans un document administratif" et trois autres pour "prise du nom d'un tiers". Ce père de famille espère maintenant devenir chauffeur de bus, une fois qu'il aura décroché… son permis de transports en commun.