Créteil : le lycéen qui avait braqué une arme contre sa professeure a été déféré

Les faits se sont produits jeudi, au lycée Branly à Créteil.
Les faits se sont produits jeudi, au lycée Branly à Créteil. © Capture d'écran
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Salomé Legrand, édité par Anaïs Huet , modifié à
L'élève qui a menacé son enseignante avec un pistolet à billes, vendredi au lycée Branly à Créteil, a été déféré devant le juge des enfants à l'issue de sa garde à vue, samedi soir. Il devrait être mis en examen.

L'adolescent de 16 ans, soupçonné d'avoir braqué sa professeure avec une arme qui s'est révélée être un pistolet à billes, a été déféré devant le juge des enfants, samedi soir, en vue de sa mise en examen. 

 

Créteil : la vidéo d’une enseignante braquée par un élève suscite l’indignation

Une affaire de feuille d'émargement. Jeudi, l'adolescent, élève au lycée Branly à Créteil, a menacé l'enseignante avec un pistolet en lui demandant de l'inscrire "présent" et non "absent" sur la feuille d'émargement. Une vidéo de la scène a été relayée sur les réseaux sociaux, provoquant l'émoi de l'opinion publique, des ministres de l'Intérieur et de l'Education nationale, et du président de la République Emmanuel Macron. Sur ces images, la professeure, assise devant un ordinateur, semble plus lasse que paniquée, alors qu'un certain chahut est perceptible dans la classe. Elle a porté plainte le lendemain, accompagnée de sa hiérarchie, a indiqué le rectorat de Créteil.

Un acte "sur le ton de la rigolade". Le suspect s'est présenté au commissariat vendredi soir, accompagné de son père. En garde à vue, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en les minimisant. Il a déclaré qu'il avait agi "sur le ton de la rigolade", sans vouloir intimider l'enseignante - qui s'est vue prescrire sept jours d'ITT -, précise une source proche de l'enquête. Il a été déféré samedi soir devant le juge des enfants en vue de sa mise en examen. 

Le complice laissé libre. Le complice de l'auteur des menaces, également âgé de 16 ans, a été interpellé et placé en garde à vue vendredi. Il a remis aux policiers le pistolet airsoft à billes, a reconnu les faits et ne sera pas poursuivi judiciairement. Il est reparti libre du commissariat. L'arme et les billes ont été détruites.

Par ailleurs, une information judiciaire pourrait être ouverte pour tenter d'identifier l'auteur de la vidéo et de sa diffusion.