Corruption de mineure : un an de prison avec sursis pour Jean-Luc Lahaye

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C. P.-R. avec AFP , modifié à
JUSTICE - L'interprète de "Papa-chanteur" a été condamné, lundi, à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure.

Le chanteur ayant un faible pour les lolitas a été condamné à un an de prison avec sursis, par le tribunal correctionnel de Paris, lundi. Il était poursuivi pour avoir demandé à une jeune fille de moins de 15 ans de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée. En revanche, il a été relaxé des chefs de proposition sexuelle à mineur de moins de quinze ans et de détention d'images pédopornographique de mineur de moins de quinze ans.

Lors du procès, qui s’était tenu à huis clos le 23 mars dernier, le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis. La procureure avait retenu à l’encontre du chanteur les charges de corruption de mineur de moins de quinze ans et détention d’images pornographiques de mineur de moins de quinze ans, mais demandé la relaxe pour les faits de proposition sexuelle à mineur de moins de 15 ans.

D'après lui, la jeune fille avait menti sur son âge. Les faits reprochés à Jean-Luc Lahaye, déjà condamné en 2007 pour des relations sexuelles avec une jeune fille, remontent à 2013. Via Facebook, il avait échangé des messages avec la jeune fille, alors âgée de 14 ans et s’était livré à actes sexuels à distance avec elle. Invité en février dernier de Jean-Marc Morandini sur Europe 1, l’auteur et interprète de "Femme que j’aime" assurait aussi que la jeune fille, qui se cachait "derrière un autre profil, avec un prénom, avec un âge qui n’[était] pas celui qu’elle [avait]", "disait avoir 18 ou 19 ans".

Dans cette interview, le chanteur de 62 ans, qui s’estime "victime de préjugés par rapport à un passé", concédait aussi avoir "une attirance pour les jeunes filles plus jeunes que [lui]". "J’ai une tendance à être attiré plutôt par la tranche d’âge 18-35 ans", expliquait-il, ajoutant : "Est-ce un crime ?"

"Il aurait dû être plus regardant". Mais pour l’avocat de la partie civile, Me Thomas Desrousseaux, "elle ne lui a jamais caché son âge, c’est lui qui aurait dû être un peu plus regardant". Les parents de la jeune fille n’ayant pas souhaité porter plainte, l’adolescente était "représentée par une administratrice ad hoc". Plusieurs associations de défense des enfants, comme "Innocence en danger" ou "La voix de l’enfant", s'étaient en outre constituées parties civiles dans le dossier.