Colmar : 3 détenus s'évadent par le toit

Après s'être glissés dans un trou dans le plafond, les trois jeunes prisonniers auraient pu accéder aux combles de la maison d'arrêt de Colmar.
Après s'être glissés dans un trou dans le plafond, les trois jeunes prisonniers auraient pu accéder aux combles de la maison d'arrêt de Colmar. © Reuters
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avec Laure Dautriche , modifié à
Ils auraient creusé un trou dans le plafond de leur cellule. Cette prison est décriée pour sa vétusté.

L'INFO. Trois détenus se sont évadés de la maison d'arrêt de Colmar, dans le Haut-Rhin, dans la nuit de lundi à mardi. Selon les informations d'Europe1, les trois individus, partageant la même cellule, seraient sortis par le toit, après avoir creusé un trou dans le plafond.

La scène. Il est environ 7h du matin quand les surveillants s'aperçoivent de leur disparation, après une ronde. L'évasion se serait produite aux alentours de 4h30. Après s'être glissés dans le trou, les trois jeunes prisonniers auraient pu accéder aux combles de la maison d'arrêt, elles mêmes collées au tribunal de grande instance. Ils auraient alors pu accéder à ce dernier, puis à la rue, après avoir creusé un second trou dans le plancher des combles. Un drap confectionné en forme de corde a été retrouvé dans la cellule, en guise de seul détail sur le mode opératoire.

Le profil des détenus. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Mulhouse. Selon Les Dernières nouvelles d'Alsace, deux des évadés se trouvaient en détention provisoire pour des faits de nature correctionnelle et le troisième aurait dû purger une peine jusqu’au 10 mai 2014. Les trois prisonniers seraient âgés de 19 à 24 ans.

La vétusté de la prison mise en cause. L'état des cellules de l'établissement est une nouvelle fois pointé du doigt. Cette évasion arrive seulement une semaine après la publication d'un rapport d'expertise judiciaire, réalisé à la demande d'un détenu, dénonçant l'insalubrité de la maison d'arrêt de Colmar. Outre les conditions de détention des détenus (manque criant de chauffage, de place, de confort etc.), la vétusté des cellules menace également la sécurité de l'établissement. Les murs s'y effritent, les plafonds n'y sont pas épais… et il est parfois possible d'y creuser un trou. Il y a sept ans, trois détenus s'étaient déjà évadés, suivant un mode opératoire similaire.

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