Collision de trains à Pau : le conducteur hors de cause

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avec AFP , modifié à
La collision qui a fait 40 blessés le 17 juillet est due à un signal passé au vert. Il n'y a donc pas d'erreur du conducteur du TER.

INFO. La collision de trains qui a fait 40 blessés près de Pau le 17 juillet était due à un signal passé au vert, ayant conduit un TER à se mettre en mouvement alors qu'il aurait dû rester à l'arrêt, a déclaré vendredi à l'AFP Alain Krakovitch, directeur général Sécurité de la SNCF.

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Le feu était au vert, un problème électrique. "On sait maintenant que le TER (qui a percuté ensuite un TGV, ndlr) a démarré au feu vert et qu'il n'a pas franchi un feu rouge", a déclaré le responsable en résumant les premières conclusions d'une enquête interne établissant que ce signal était passé au vert en raison d'un "défaut d'isolement intervenu sur deux fils de la chaîne électrique commandant le signal".

Selon lui, le conducteur n'a donc pas franchi le signal au rouge avant de repartir à vitesse normale. "Le signal était bien au vert quand le TER est reparti", a-t-il précisé. Le signal est donc anormalement passé au vert. "Maintenant il va falloir que l'on sache pourquoi on a eu ce défaut d'isolement. A ce stade, c'est encore trop tôt pour le dire", a-t-il ajouté. L'incident électrique, très "exceptionnel", n'a pas non plus été entraîné par l'intervention d'un agent de maintenance, a-t-il précisé.

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Une révision d'ampleur. Le circuit électrique en question se trouvait à l'intérieur d'une guérite dite de cantonnement qui a pu être révisée jeudi lors d'une expertise menée en présence d'enquêteurs du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), d'experts judiciaires et de représentants de la SNCF. Ce défaut d'isolement va entraîner dans l'immédiat la révision de 3.000 guérites de cantonnement qui n'ont pas été vues depuis le début de l'année, avant le 10 août, puis de l'ensemble des installations de cantonnement en France, au nombre de 10.000.

Un rapport interne bientôt publié. Le train express régional est donc reparti à vitesse normale ce jeudi 17 juillet peu avant 17h30, et a rattrapé le TGV qui devait relier Tarbes à Paris, en le percutant à 18 km à l'ouest de Pau à hauteur de Denguin (Pyrénées-Atlantiques). La collision a fait 40 blessés dont quatre graves. Treize personnes avaient été hospitalisées et une seule restait encore à l'hôpital vendredi. Le rapport interne, en cours de finalisation, sera publié dans les jours qui viennent par la SNCF.