Collision TER-TGV : quelles sont les causes de la collision ?

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avec AFP , modifié à
ENQUÊTE - Le système de signalisation sur la voie où s'est produite la collision entre deux trains était en maintenance, a annoncé Frédéric Cuvillier.

On en sait un peu sur les causes de la collision entre un TGV et un TER, jeudi soir, près de Pau. Selon le secrétaire d'Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, le système de signalisation sur la voie où s'est produite la collision était en maintenance. A la suite de cet accident qui a fait 40 blessés, dont quatre graves, le secrétaire d'Etat aux transports a assuré que des révisions seraient réalisées "dans tout le réseau".

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L'annonce. "Il faut savoir que le système de signalisation était en maintenance. Y a-t-il un lien de causalité entre la maintenance et l'accident, rien ne permet de l'affirmer, ni de l'exclure", a-t-il déclaré. Frédéric Cuvillier a également précisé que "les systèmes de signalisation de ce type qui sont en maintenance doivent être vérifiés" sur tout le réseau.

Les premiers éléments de l'enquête. Selon Alain Krakovitch, directeur général de la SNCF, l'accident a pu être entraîné par un signal resté en rouge en permanence, qui a provoqué l'arrêt de tous les trains. Au moment de l'accident, le TGV circulait à très faible allure et une annonce, diffusée avant le choc, informait les passagers que le train était contraint de ralentir, en raison d'un problème de signalisation lié à la chaleur. Le TER, qui a percuté par l'arrière le TGV, roulait également à vitesse réduite, à environ 90 km/heure.

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Sur quoi portera l'enquête ? "Quand un feu reste au rouge, il faut tout de suite intervenir et réguler la vitesse, ce qui s'est passé pour le TGV mais pas pour le TER. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'a vu le conducteur du TER ? Pourquoi a-t-il cru qu'il pouvait rouler à vitesse normale, alors que le TGV non. C'est tout cela que l'enquête devra démontrer", a-t-il expliqué.

"Y a-t-il un erreur technique, doublée d'une erreur humaine ? Rien ne permet de le dire. L'enquête approfondie, immédiatement confiée au BEATT, organisme d'investigation indépendant qui a été saisi sur le champ, devra le dire, ainsi que l'enquête diligentée par la SNCF et l'enquête judiciaire", a-t-il ajouté.

Une affaire Brétigny bis ? Il a souligné que l'accident était "bien différent de Brétigny", dans l'Essone, l'accident ferroviaire qui s'était produit il y a presque un an jour pour jour, le 12 juillet 2013, où sept personnes avaient péri, car la voie n'est pas en cause.