Collégien tabassé : 3 mis en examen

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avec Guillaume Biet , modifié à
Les trois adolescents, de 14 et 15 ans, sont poursuivis pour "violences en réunion".

Un collégien de Fleury-les-Aubrais, près d’Orléans, dans le Loiret, a été grièvement blessé mardi soir par trois autres élèves qui l’ont passé à tabac à la sortie des cours. L’agression a eu lieu sous les yeux de la mère de la victime, qui n'a rien pu faire pour l'empêcher, selon les informations recueillies par Europe 1. Vivien a été victime d'un "guet-apens", a confirmé jeudi le procureur de la République qui n'a pas hésité à parler d'un "acte de vengeance avec préméditation".

Mandat de dépôt requis

Les trois jeunes gens, qui avaient été interpellés et placés en garde à vue mercredi matin, ont été présentés à un juge vendredi et mis en examen pour "violences en réunion avec préméditation ayant entraîné une infirmité permanente", une qualification criminelle. Le parquet d'Orléans a requis un mandat de dépôt à l'encontre des trois mineurs, qui comparaissaient vendredi en début de soirée devant un juge des libertés et de la détention, chargé de décider d'un placement en détention ou d'une remise en liberté.

La mère de la victime impuissante

Mardi soir, la mère de famille avait décidé de venir chercher elle-même son fils âgé de 15 ans à la sortie du collège après avoir été alertée par la principale de l'établissement. Dans la matinée, une première bagarre avait en effet éclaté entre l'élève et trois camarades qui s'étaient insultés. Les surveillants les avaient alors séparés mais l'équipe enseignante avait préféré prendre ses précautions en prévenant les parents.

Mais à la fin de la journée, quand la victime sort du collège et voit sa mère en train de l'attendre, l'adolescent est vexé et décide de s'éloigner. C'est alors qu'il est rattrapé par ses camarades et tabassés.

Un des agresseurs déjà connu de la police

L’un des trois agresseurs présumés est connu des services de police. Il était par ailleurs déjà sous la menace d'une exclusion définitive du collège depuis le mois de mai dernier, après des problèmes de comportement à répétition. L'ado victime, parce qu'il était délégué de classe, avait joué un rôle dans cette procédure d'expulsion, a précisé le procureur d'Orléans Franck Rastoul.

Vivien avait été hospitalisé dans un état grave et dû être opéré en urgence pour une ablation de la rate. Selon les médecins, il est cependant désormais hors de danger.