Cimetière profané en Meurthe-et-Moselle : deux adolescents mis en examen

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GV avec AFP , modifié à
FAITS DIVERS - Âgés de 14 à 15 ans, ils sont soupçonnés d'avoir dégradé une quarantaine de tombes dans le cimetière de Labry.

L'enquête sur la dégradation du cimetière de Labry, en Meurthe-et-Moselle, progresse rapidement. Après avoir reconnu les faits, deux des trois adolescents soupçonnés d'avoir dégradé une quarantaine de tombes ont été mis en examen, a annoncé mercredi le procureur de Briey, Yves Le Clair. "Ils ont été mis en examen pour violation de sépultures, dégradations en réunion et dégradations légères" et placés en liberté conditionnelle par le juge des enfants, a précisé ce dernier. Les services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) devront désormais proposer une mesure de réparation, "par exemple le nettoyage de cimetières", a expliqué une source judiciaire.

Des crucifix renversés. Les trois adolescents étaient suspectés d'avoir dégradé une quarantaine de tombes, principalement en déplaçant des crucifix et autres objets funéraires. Plusieurs crucifix ont notamment été retournés et quatre objets au total ont été brisés, selon le procureur. Une petite inscription "666", considérée comme le "nombre du Diable" par les gothiques et autres satanistes, a également été apposée sur une pierre tombale. Finalement, seuls deux des trois adolescents ont été mis en examen.

Des jeunes à la dérive. "Il n'y avait pas de revendication, pas de message. L'inscription a été faite avec un marqueur de leur trousse de collégien... Ils ne savent pas pourquoi ils ont fait ça", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. L'aîné des trois suspects a perdu son père il y a un an, ce qui l'a "fortement perturbé" selon Luc Ritz, le maire de Labry, un village de 1.700 habitants, qui avait qualifié mardi les faits de "choquants et répréhensibles".

Les dégradations, constatées dimanche par des familles se rendant au cimetière, puis signalées à la mairie et à la police, avaient été révélées lundi soir par le ministère de l'Intérieur. "Ces actes devront être sanctionnés durement", avait notamment réagi mardi dans un tweet le Premier ministre Manuel Valls, en faisant part de son "indignation".