Cimetière de Castres : un suspect interpellé et hospitalisé d'office

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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé plus tôt qu'un homme avait été placé en garde à vue dans cette affaire portant sur la dégradation de 215 sépultures mercredi.

Un suspect, placé en garde à vue jeudi à la mi-journée à Castres, dans le Tarn, dans l'enquête sur la profanation de plus de 200 tombes du cimetière Saint-Roch de la ville, a été hospitalisé d'office dans l'après-midi.  "La garde à vue a été levée, le suspect, âgé de 21 ans, étant dans un état délirant inaccessible à la communication, et il a été hospitalisé d'office", a indiqué la vice-procureure Charlotte Beluet.

Identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance du cimetière. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en déplacement sur place, à Castres, avait indiqué en début d'après-midi qu'une garde à vue était en cours. "Actuellement, une personne est en garde à vue et nous verrons si cette personne est effectivement coupable ou pas : la justice aura à s'exprimer", avait déclaré le ministre en sortant du cimetière. De source proche du dossier, il s'agirait d'un homme, identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance du cimetière.

Le ministre s'exprimait à l'issue d'une brève visite du site vandalisé dans la journée de mercredi. Il n'a pas souhaité en dire davantage sur le contenu de l'enquête. Il devait ensuite rendre hommage à Lempaut, près de Castres, au policier tué par un chauffard dans l'Aveyron vendredi dernier.

"La démocratie nécessite un profond respect des croyances". "Ces actes doivent faire l'objet des traitements les plus sévères et de la condamnation la plus ferme", avait ajouté le ministre. Évoquant le "respect" comme fondement de la démocratie, Bernard Cazeneuve a lancé : "le ministère de l'Intérieur est le ministère du respect. La démocratie nécessite un profond respect des croyances et des opinions", avait-il ajouté, en soulignant que ce vandalisme n'était "pas seulement une insulte pour les morts", mais "aussi une agression à l'encontre des vivants".

Le cimetière, où 215 tombes chrétiennes ont été dégradées, est tout proche d'une salle de prière musulmane, qui a elle-même été visée il y a quelques années par des actes islamophobes. Des oreilles et un nez de cochon avaient notamment été cloués sur la porte de ce lieu de culte, a-t-on rappelé dans l'entourage du maire, Pascal Bugis (DVD).

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