Chemises arrachées : 2 salariés d'Air France en conseil de discipline

  • Copié
avec AFP , modifié à
Il s'agit des deux derniers salariés, sur les 18 impliqués au total, à être jugés pour leur conduite lors du CCE qui a dégénéré en octobre dernier.

Deux pilotes d'Air France soupçonnés d'avoir facilité l'entrée des manifestants lors du comité central d'entreprise (CCE) mouvementé d'octobre, au cours duquel deux dirigeants ont vu leur chemise arrachée, comparaissent jeudi en conseil de discipline.

4 ans de blocage de carrière. Derniers salariés, parmi 18 au total visés par des sanctions disciplinaires, les deux pilotes, mis à pied avec solde depuis mi-octobre, encourent une sanction maximale de 4 ans de blocage de carrière.

La direction leur reproche d'avoir ouvert, avec leurs badges d'accès, un portique de sécurité, pour permettre l'intrusion des salariés qui manifestaient le 5 octobre devant le siège de la compagnie contre l'annonce d'un plan de restructuration menaçant 3.000 emplois. Les pilotes contestent.

Des conseils paritaires. Pour trancher leur sort, deux conseils de discipline, composés à parité de représentants des organisations syndicales et de la direction, ont été convoqués à 9 heures et 14 heures. A défaut d'accord au sein des conseils, la sanction applicable serait une mise à pied sans solde de 15 jours, selon le syndicat Alter, dont les deux pilotes sont membres.

Un jugement le 27 mai. Sur le plan judiciaire, cinq salariés seront jugés le 27 mai devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des faits de "violence en réunion" sur deux cadres et des vigiles et dix autres pour "dégradations".