Chemise arrachée : la plainte d'Air France contre deux pilotes classée sans suite

Air France reproche aux deux pilotes d'avoir ouvert avec leurs badges d'accès un portique de sécurité aux manifestants.
Air France reproche aux deux pilotes d'avoir ouvert avec leurs badges d'accès un portique de sécurité aux manifestants. © AFP
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avec AFP , modifié à
Air France reprochait à deux pilotes d'avoir facilité l'entrée de manifestants lors du comité d'entreprise où des dirigeants avaient vu leur chemise arrachée.

Le parquet de Bobigny a classé sans suite la plainte déposée par Air France contre deux pilotes que la compagnie accusait d'avoir facilité l'entrée de manifestants lors du comité d'entreprise au cours duquel deux dirigeants avaient vu leur chemise arrachée. "L'infraction n'a pu être établie", a déclaré mardi le parquet. 

Air France reproche aux deux pilotes d'avoir ouvert avec leurs badges d'accès un portique de sécurité pour permettre l'intrusion des salariés qui manifestaient le 5 octobre devant le siège de la compagnie contre l'annonce d'un plan de restructuration menaçant 3.000 emplois. Les deux pilotes avaient également été mis à pied 15 jours, sans solde, par leur employeur et font l'objet d'une procédure disciplinaire. "Les deux pilotes attendent une cessation immédiate des poursuites disciplinaires", a réclamé le syndicat Alter dans un communiqué. Air France n'a pas fait de commentaire.

Licenciements. La compagnie aérienne a par ailleurs engagé cinq procédures de licenciement contre des salariés, dont quatre ont été confirmées. L'inspection du travail a en revanche refusé fin janvier de valider le licenciement d'un délégué du personnel (CGT), une décision qui a fait l'objet d'un recours d'Air France auprès du ministère du Travail.

Onze autres salariés, auxquels la direction reproche d'avoir secoué une grille d'accès, ont par ailleurs écopé de mises à pied de 15 jours sans solde. Sur le plan judiciaire, cinq salariés d'Air France seront jugés le 27 mai devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des faits de "violence en réunion" sur deux cadres et des vigiles et dix autres pour "dégradations".