Chasse à l'homme dans l'Essonne

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avec AFP , modifié à
D’importantes forces de police ont été déployées pour interpeller le ou les auteurs des crimes.

La traque d'un possible tueur en série s'intensifie. "Plusieurs centaines" de membres des forces de l'ordre sont mobilisées pour mettre en œuvre un "dispositif de surveillance renforcée" dans l'Essonne. Le département est en effet le théâtre d'une série de quatre meurtres commis entre le 27 novembre et le 5 avril.

Des contrôles routiers et contrôle d'identité

Débuté vendredi, le dispositif doit "monter en puissance" samedi, a indiqué le préfet Michel Fuzeau. "L'objet principal est de contrôler les comportements suspects", a précisé le représentant de l'Etat qui a également annoncé des "contrôles routiers et des contrôles d'identité". Des interventions pour "répondre aux alertes données par la population" sont également mises en place.

Les enquêteurs ont également lancé vendredi un appel à témoins pour trouver la trace, dans "l'ouest parisien", d'une moto bleue et blanche de marque Suzuki. La DRPJ de Versailles demande ainsi "à toute personne ayant vu sur l'ouest parisien une moto Suzuki modèle GSXR 750 année 2001 de couleur bleue et blanche, avec le R du modèle rouge" de la contacter.

Sur la piste d'un tueur en série

La piste d'un tueur en série à moto est la plus suivie par les enquêteurs. Ces derniers cherchent en effet à savoir si les quatre meurtres, commis depuis novembre, dans des communes distantes de quelques kilomètres du département de l'Essonne, sont liés. Selon les premiers éléments de l'enquête, les quatre victimes ont été tuées par des tirs provenant de la même arme, un pistolet semi-automatique de calibre 7,65 mm.

Jeudi, une femme de 47 ans a succombé après avoir été grièvement blessée par trois balles dans le hall de son immeuble de la cité de la Grande-Borne à Grigny. Le tireur s'est ensuite enfui à moto. Ce meurtre intervient après celui d'un retraité de 81 ans. Il a été abattu le 19 mars dernier dans le hall de son immeuble à Ris-Orangis.

Le 21 février, c'est un homme de 51 ans qui est abattu dans le parking souterrain de sa résidence, à Juvisy-sur-Orge. Et le 27 novembre dernier, c'est une femme de 35 ans, une jeune laborantine, qui a été tuée au même endroit.

Un homme, qui a eu une relation avec la victime, a été écroué pour le meurtre. Une poudre correspondant à celle retrouvée sur les douilles des balles tirées sur la première victime ont été retrouvés sur ses vêtements. Après s'être accusé, il s'est rétracté. Seule certitude, il ne peut pas être l'auteur des trois autres meurtres puisqu'il était emprisonné au moment des faits. Les enquêteurs recherchent donc le ou les meurtriers des autres crimes.