L'info. Il aurait eu 41 ans en février. Mais sa route a croisé celle des frères Kouachi, comme onze autres victimes. Ahmed Merabet, le policier tué après l'attaque contre Charlie Hebdo, a été inhumé à Bobigny, mardi.
"C'est un héros". Quelques centaines de personnes réunies au cimetière musulman de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, ont accueilli dans le recueillement, le cercueil du policier. Il était recouvert d'un drapeau français et entouré de trois hommes portant des petits coussins bleus ornés de son képi et de ses décorations. "J'ai perdu un ami gentil, respectueux, serviable", a déclaré, émue, Yamina Zenasni, amie d'Ahmed depuis 15 ans. "C'est un héros. On ne doit pas tuer les gens, plus jamais ça".
Les médailles d'Ahmed Merabet @itelepic.twitter.com/pQdteZY5CL— Léa Barracco (@LeaBarracco) 13 Janvier 2015>> LIRE AUSSI - La famille d'Ahmed, le policier tué, appelle à éviter les amalgames
"Je suis Ahmed". Proches, amis et élus locaux, certains avec des pancartes "Je suis Ahmed", devaient ensuite se rassembler sous une grande tente blanche avec des tapis de prières, installée à côté d'une mosquée à la coupole dorée qui jouxte le cimetière, pour assister à la prière. Affecté depuis huit ans au commissariat du XIe arrondissement, ce fonctionnaire a été tué à bout portant en pleine rue par l'un des frères Kouachi, mercredi dernier, quelques minutes après l'attaque à la kalachnikov de l'hebdomadaire. Son assassinat, alors qu'il se trouvait blessé sur le trottoir, a été filmé et largement diffusé sur la toile, où de nombreux internautes ont fait part de leur émotion, en reprenant l'expression "Je suis Ahmed".
La famille Merabet, originaire d'Algérie, est installée dans la commune de Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis depuis 1955 : le père, décédé il y a 20 ans, travaillait pour la société Le Bronze Industriel, la mère a élevé les six enfants de la fratrie, qui sont tous nés en France. Ahmed était le quatrième.
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