Ce que l'on sait des cinq morts retrouvés dans un appartement de Pau

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Romain David avec Stéphane Place , modifié à
Les corps sans vie de quatre adultes et d'un enfant ont été retrouvés dans un immeuble résidentiel de Pau mardi matin. Au moins trois des victimes présenteraient des traces de coups.

Mardi, en milieu de journée, deux véhicules de la police municipale bloquaient encore la rue. Intervenus très tôt pour un incendie, dans un immeuble résidentiel à quelques minutes du centre-ville de Pau, les pompiers ont découvert les corps sans vie de cinq personnes, dont un enfant en bas âge. Les premières constatations font état d'une scène d'une grande violence, qui invite à privilégier la piste d'un drame familial. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

Qui a appelé les pompiers ?

Ce sont des voisins qui ont donné l'alerte, peu après 6h30, alors que de la fumée s'échappait de l'un des appartements du premier étage d'une résidence de la rue Richelieu, à Pau. Une voisine se serait également inquiétée de voir du sang couler sur le rebord de l'une des fenêtres, ont rapporté les pompiers.

Une fois sur place, les soldats du feu constatent que c'est un canapé en train de se consumer, sans produire de flammes, qui est à l'origine des émanations. Dans l'appartement, ils tombent sur les corps sans vie de deux femmes et de deux hommes, ainsi que d'un enfant. Des coups auraient été portés à l'un des hommes et aux deux femmes, dont l'une d'elles a été retrouvée ligotée et bâillonnée, selon France 3 Nouvelle-Aquitaine. L'autre adulte se serait suicidé, a indiqué une source proche de l'enquête à l'AFP. Une autopsie doit encore venir confirmer ou infirmer cette thèse, mais aussi préciser l'origine du décès du petit garçon.

Que sait-on des victimes ?

L'appartement était occupé par un couple franco-espagnol, parents d'un enfant de deux ans. L'homme était français. Sa femme, une Espagnole d'une trentaine d'années, était professeure stagiaire au collège de La Hourquie, à Morlaàs, rapporte Sud-Ouest. Selon une voisine citée par l'AFP, les parents de la mère étaient venus à Pau de Saragosse pour rendre visite au couple.

Pourquoi la piste du drame familial est-elle privilégiée ?

"Une grosse dispute a éclaté à cinq heures du matin, j'ai entendu des cris d'enfants", a encore témoigné cette voisine, tandis que d'autres riverains ont fait état auprès de Sud-Ouest de disputes fréquentes au sein du couple. Selon un collègue de la mère, cité par le quotidien régional, cette dernière aurait récemment porté plainte contre les violences de son conjoint. "Il semblerait qu'il y avait un différend familial qui a tourné au massacre", a résumé auprès de l'AFP Jean-Paul Brin, le premier adjoint à la mairie de Pau.