Agression d'une femme voilée à Toulouse : Cazeneuve "choqué"

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avec AFP , modifié à
FERMETÉ - Le ministre de l'Intérieur est revenu sur l'agression d'une jeune femme enceinte de huit mois qui portait un foulard à Toulouse. 

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné vendredi "avec une extrême fermeté l'agression particulièrement choquante", mardi à Toulouse, d'une jeune femme enceinte de huit mois qui portait un foulard.

Un combat permanent. Dans un communiqué, Bernard Cazeneuve rappelle "la détermination totale du gouvernement à combattre les actes et les propos anti-musulmans, tout comme l'ensemble des actes racistes et antisémites, qui font systématiquement l'objet de poursuites". "En faisant de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme une grande cause nationale, le gouvernement fait en sorte qu'aucun Français ne puisse être attaqué ni menacé en raison de son origine ou de sa religion. Il en va de la préservation de la cohésion nationale et du respect des principes fondateurs de la République", conclut-il.

SOS Racisme vise le FN et l'UMP. Le président de l'association SOS Racisme, Dominique Sopo, a de son côté estimé que cette agression "s'inscrit dans un climat lourd dont les responsables sont les dirigeants de l'UMP et du Front National qui se livrent à une surenchère folle sur la question du port du voile ou de la question des repas dans les cantines". "Au-delà de cet acte que la justice devra sanctionner avec la plus grande sévérité, il nous paraît urgent de lutter contre les stéréotypes et les amalgames à l'oeuvre dans notre pays qui ouvrent les vannes d'un discours de haine qui aboutit sur ce type d'agression", ajoute l'association dans un communiqué.

Que s'est-il passé à Toulouse ? La jeune femme a été violemment agressée mardi dans une rue du quartier de la Roseraie à Toulouse par un individu qui lui reprochait de porter un "hijab" cachant ses cheveux. Selon son mari, cité par le quotidien La Dépêche du Midi, elle venait d'accompagner ses deux filles à l'école quand elle a croisé deux jeunes hommes. "L'un d'eux lui a agrippé les cheveux, a tiré sur son voile tout en l'insultant : 'pas de ça chez nous'. Il lui a donné beaucoup de coups (...) Son ami, qui n'a pas participé aux violences, lui a dit d'arrêter".