Cas de tuberculose au commissariat : tous les policiers dépistés

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Photo d'illustration © AFP
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C.P.-R. , modifié à
Deux policiers en poste à Asnières-sur-Seine, dans les Hauts de Seine, ont contracté la tuberculose en l'espace de trois mois.

De violentes quintes de toux et des crachats de sang. Le 26 mars dernier, une fonctionnaire de police d’une trentaine d’années s’est révélée porteuse du bacille de Koch - le germe à l’origine de la tuberculose - au commissariat d’Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, rapporte Le Point. Le 2 juillet dernier, un deuxième cas de tuberculose a été détecté dans le même commissariat. La policière est, elle aussi, âgée d’une trentaine d’années.

La tuberculose, c'est quoi ?

Le germe à l’origine de la tuberculose est le bacille de Koch. Cette maladie infectieuse, qui atteint le plus souvent les poumons, se transmet d’une personne à une autre par voie aérienne. Un vaccin existe, le "BCG", mais il n’est plus obligatoire. Les cas de tuberculose sont relativement bas aujourd'hui : on enregistre 10 cas pour 100 000 personnes chaque année en France, le plus souvent des personnes âgées ou précaires et des migrants.

La hiérarchie aurait tardé à intervenir. D’après l’hebdomadaire, aucune mesure sanitaire n’aurait été prise avant le 17 avril pour lutter contre une contagion éventuelle. Ce que réfute le directeur territorial de la sécurité de proximité (DTSP) des Hauts-de-Seine, Jean-Paul Pecquet, qui affirme que les syndicats et personnels ont été avisés le 7 avril lors d’une réunion, même s’il reconnaît qu’un officier a demandé à ce que la nouvelle ne se répande pas trop "pour ne pas créer un vent de panique".

Un dépistage global au commissariat. D’autre part, l’état sanitaire global du commissariat est pointé du doigt. L’un des fonctionnaires raconte : "Il n’y a même pas de savon pour se laver les mains ni de gel hydroalcoolique pour se désinfecter". Depuis, Jean-Paul Pecquet a annoncé que "tous les policiers du commissariat qui le demandent pourront se faire dépister et passer des analyses".