"Cannibale" des Pyrénées : bien des restes humains

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avec AFP , modifié à

La viande retrouvée dans une assiette près du corps d'un vieil homme qu'un ancien militaire dit avoir tué dans les Pyrénées avant de lui manger le coeur et la langue était bien de la chair humaine, a indiqué lundi le parquet de Tarbes. Les analyses ont confirmé que "ce sont des morceaux de chair humaine qui ont été retrouvés dans l'assiette", a dit à l'AFP le procureur, Chantal Firmigier-Michel, qui dirige l'enquête sur le crime commis le 15 novembre à Nouilhan (Hautes-Pyrénées) par Jérémy Rimbaud, un ancien soldat disant avoir "obéi à un message d'origine supérieure".

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Présenté au départ comme un sans-abri, l'homme, un caporal, avait effectué des missions en Afghanistan avant de quitter le régiment d'infanterie chars de marine (RICM) de Poitiers, fin octobre. Jusqu'ici, les constatations, les investigations et les analyses ont corroboré les dires de Jérémy Rimbaud, aujourd'hui interné en psychiatrie: le jeune homme de 26 ans a dit aux enquêteurs avoir prélevé et mangé, après les avoir fait cuire, le coeur et la langue du nonagénaire qu'il venait de tuer à coups d'outil métallique parce que des voix lui intimaient de le faire. Les enquêteurs ont effectivement retrouvé sur la table de la viande servie avec des haricots. L'autopsie a depuis confirmé qu'une partie du coeur avait été extraite de la cage thoracique et que la langue avait été sectionnée. Reste à vérifier que Jérémy Rimbaud a bien mangé la viande après l'avoir cuite. Pour l'heure, les analyses ne permettent pas de l'affirmer, mais il pourrait y avoir une trace de morsure sur la viande qui achèverait d'accréditer sa version des faits, a dit le procureur.