Camp de Grande-Synthe : 8 personnes interpellées, notamment des passeurs présumés

Dans le camp de Grande-Synthe. Image d'illustration.
Dans le camp de Grande-Synthe. Image d'illustration. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Ils sont soupçonnés d'"aide au séjour irrégulier en bande organisée" et de faits de violences ou de menaces sur des migrants et des salariés du camp.

Huit personnes ont été interpellées lundi matin au camp de migrants de Grande-Synthe dans le Nord et placées en garde à vue, soupçonnées notamment d'être des passeurs, a-t-on appris de source judiciaire.

Faits de violences. L'opération de police judiciaire a été effectuée sur demande du parquet de Dunkerque et d'un juge d'instruction au sein même du camp de la Linière qui abrite actuellement 757 réfugiés, selon la préfecture, essentiellement des Kurdes.

Sur les huit personnes interpellées, cinq sont soupçonnées "d'aide au séjour irrégulier en bande organisée" et trois autres de faits de violences "survenues ce week-end ou les semaines précédentes" sur des migrants ou des menaces sur des salariés du camp, a ajouté le parquet de Dunkerque.

Un Etat repris en main par l'État. Le camp de La Linière, construit par Médecins sans frontières et la municipalité avait été inauguré début mars après la fermeture du site insalubre du Basroch, où étaient regroupés quelque 1.500 migrants. L'activité prospère des passeurs avait accéléré son déménagement : l'an dernier, 25 filières y ont été démantelées. Lundi dernier, l'État avait annoncé vouloir consacrer 3,9 millions d'euros à la gestion du nouveau camp de Grande-Synthe, qui répond aux normes internationales.