Un bâtiment désaffecté habituellement squatté par des migrants a brûlé samedi soir sans faire de victime dans l'agglomération de Caen. Ce local de 250 m2 était vide lorsque les secours sont arrivés sur place mais ce bâtiment était répertorié par la préfecture comme étant "illégalement occupé" par 60 à 80 migrants soudanais et érythréens, a précisé Camille Goyet, directrice de cabinet du préfet du Calvados.
Le tribunal administratif avait ordonné la semaine dernière l'évacuation de ce lieu jugé "insalubre et dangereux", a précisé Mme Goyet. Les juges ont autorisé la police à intervenir dans un délai de deux mois si le local est toujours alors squatté, selon la même source.
Pas d'hypothèse privilégiée pour le moment. Ses occupants n'avaient pas fait de demande d'asile en France, selon la préfecture, évoquant des personnes souhaitant se rendre en Angleterre. Caen est à 15 km de Ouistreham, d'où des ferries partent pour la Grande-Bretagne.
Le feu déclenché vers 21h55 a été rapidement maîtrisé, d'après la préfecture. Le bâtiment appartient à Ports normands associés (PNA), l'autorité portuaire qui gère notamment le port de Caen. Le parquet de Caen a indiqué avoir ouvert une enquête de flagrance mais ne privilégier pour l'heure aucune hypothèse quant à l'origine accidentelle ou criminelle de l'incendie. En 2016, deux squats de migrants avaient brûlé à Caen, en avril et en juillet, sans faire de victimes.