"C’est un vrai empoisonneur"

© Maxppp
  • Copié
avec Marie Peyraube , modifié à
L’avocat de Josiane, empoisonnée par son mari, dans l’Yonne, nie l’idée d’un crime d’amour.

Devant les assises de l’Yonne, Josiane a raconté aux jurés son lent empoisonnement, à petit feu, entre 2004 et 2005. Son ex-mari, un viticulteur de Fontenay-près-Chablis, a reconnu l’avoir empoisonnée à l’arsenic. Il a avoué qu’il versait régulièrement dans les repas de sa femme de petites doses de Pyral-Rep, un produit destiné à traiter les vignes.

Son avocat a évoqué au micro d’Europe 1 un "acte d’amour". "Le poison était en quantité infinitésimale, ça ne pouvait pas la faire mourir", a-t-il argué.

"Je l'aimais profondément"

A la barre, sans un regard pour son ex-mari, Josiane a complètement réfuté la version de la défense. "Pourquoi aurait-il voulu que je m’occupe plus de lui, alors que l’on travaillait ensemble, que l’on partait en week-end ensemble et que je l’aimais profondément ?", a plaidé cette fille d’ouvriers portugais, qui a travaillé toute sa vie dans les vignes.

Pour l’avocat de Josiane, cela ne fait aucun doute, il s’agit d’un crime d’argent. Le viticulteur, qui avait alors une maîtresse, aurait lorgné sur l’assurance-vie de son ex-femme. "Il n’est pas franc, c’est un lâche, c’est un empoisonneur, un vrai empoisonneur. L’assassin a le courage de ses actes, c’est une atteinte directe à la personne, là c’est une atteinte sournoise", a-t-il dénoncé au micro d’Europe 1.

"Ça aurait pu marcher"

Et, a ajouté l’avocat de la victime, "ça aurait pu marcher". "Il l’a fait mourir à petit feu", a-t-il ajouté.

Jacky le vigneron et son ancienne maîtresse doivent être entendus mardi matin, afin de s’expliquer sur les faits.