Bizutage à Dauphine : du sursis pour quatre étudiants

L'étudiant avait été bizuté en octobre 2011.
L'étudiant avait été bizuté en octobre 2011. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
BIZUTAGE - En 2011, le dos d'un étudiant de première année avait été gravé de lettres de sang, inscrites avec une capsule de bière. 

L'info. Coupables de délit de bizutage. Quatre jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont été condamnés lundi à huit mois de prison avec sursis pour le bizutage à l'université Paris-Dauphine d'un camarade. Ce dernier s'était vu graver sur son dos des lettres de sang inscrites avec une capsule de bière.

Violences aggravées. Le prévenu qui a reconnu avoir fait les inscriptions sur le dos de la victime a également été déclaré coupable de violences aggravées, les trois autres pour complicité par le tribunal correctionnel de Paris .Ils devront en outre verser 8.000 euros de dommages et intérêts à la victime. En revanche, le tribunal a rejeté la constitution de partie civile de l'université Paris-Dauphine. Le procureur avait requis trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende contre chacun d'entre eux, estimant que leur responsabilité était "la même". 

Une corde passée au cou. Le 25 octobre 2011, la victime, un étudiant de première année d'économie âgé de 18 ans, était venue passer un "entretien" dans l'espoir d'intégrer la Japad (Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine). Dans les locaux de la prestigieuse association étudiante, il lui avait été demandé d'ôter sa chemise, de baisser son pantalon et de se mettre à genoux, attaché avec un manche à balai les mains derrière les épaules. Une corde lui avait même été brièvement passée au cou. Là où la victime évoque des coups de poing dans les côtes, les prévenus affirment que leur camarade a été "bousculé".

Le "poids des traditions"  avancé. A la barre, les trois prévenus présents au procès - le quatrième, étudiant à Shanghai, étant retenu par des examens - avaient invoqué le poids des traditions et le manque de recul. La victime avait dû boire des bières cul-sec pendant l'entretien, au point d'être malade. Si les traces sur son dos ont disparu après quelques semaines, le jeune homme à l'allure frêle est apparu à l'audience encore très marqué psychologiquement.

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