Belgique : qui est le cerveau présumé de la cellule terroriste ?

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec AFP , modifié à
Abdelhamid Abaaoud est présenté par les médias belges comme le cerveau présumé de la cellule djihadiste démantelée la semaine dernière, en Belgique. 

 L’info. C’est l’homme le plus traqué par les autorités belges. Abdelhamid Abaaoud, 27 ans, est considéré comme le chef et pourvoyeur de fonds de la cellule djihadiste démantelée lors d’une vaste opération antiterroriste, dans la nuit de jeudi à vendredi. Le groupe projetait "de commettre des attentats terroristes, notamment en tuant des policiers sur la voie publique et dans les commissariats", avait déclaré Thierry Werts, un substitut du procureur.

Qui est-il ? Ce Belge d’origine marocaine aurait vécu un temps dans l’un des quartiers "chauds" de Bruxelles, Molenbeek, où de nouvelles perquisitions ont été menées dimanche matin.

Combattant dans les rangs de Daesh. Activement recherché par les services de renseignement européens et américains, il a combattu dans les rangs de l’Etat islamique en Syrie, à compter de janvier 2014. Dans une vidéo de propagande diffusée en mars, il se vante notamment de commettre des atrocités avec l’EI. Goguenard, il apparaît au volant d’un pick-up qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune. Celui qui porte comme nom de guerre Abou Omar Soussi poste régulièrement des vidéos sur internet appelant les jeunes au djihad. 

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Son frère, le plus jeune djihadiste belge. L’une de ses recrues les plus notables ? Son petit frère, Younès. D’après La Libre.be, celui-ci est venu rejoindre son aîné à l’âge de 13 ans. Un départ pour le djihad précoce qui avait valu aux deux frangins  de faire la Une de la presse belge. L’affaire avait même dépassé les frontières, les médias britanniques surnommant Younès "le plus jeune djihadiste de Syrie".

Où se trouve Abdelhamid Abaaoud ? Le cerveau présumé de l’organisation est toujours en cavale. "On continue de le rechercher activement et je suppose que cela va réussir", a déclaré l’un des porte-parole du parquet fédéral belge, dimanche. Ce jour-là, quatre arrestations ont eu lieu à Athènes, mais un seul individu est soupçonné d'être en lien avec la cellule djihadiste belge. Cet Algérien de 33 ans présenté au procureur athénien lundi, en vue de son extradition vers la Belgique. Le ministre belge de la justice, Koen Geens, a quant à lui confirmé que le cerveau présumé était toujours en fuite, mais il n’a pas pour autant démenti qu’ Abdelhamid Abaaoud se trouvait en Grèce, comme le supposent quelques médias.

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En Grèce ? Il y a deux mois, Abou Omar Soussi avait en effet simulé sa mort, afin de partir en Grèce sous une nouvelle et fausse identité. C’est depuis la République hellénique que le djihadiste aurait fomenté les attentats ciblant la police belge, rapporte Capitale.be. Son téléphone a d’ailleurs été localisé en Grèce. D’après la chaîne de télévision flamande VTM, le djihadiste molenbeekois a téléphoné à Radwan Haqawi et Tareq Jadoun, les deux djihadistes tués lors de l’assaut de la police contre leur planque à Verviers. Abaaoud aurait établi cette communication par le biais du frère de l’un d'eux. Ce sont ces appels, interceptés par les services de renseignements belges, épaulés par les services américains et français, qui ont permis aux autorités de déjouer les attentats prévus.

Ou en Turquie ? Mais, selon le quotidien La Dernière Heure, l’homme possède un large réseau qui aurait pu aussi lui permettre de quitter la Grèce pour trouver refuge en Turquie… ou de nouveau en Syrie, auprès de son petit frère.