Bébés morts à Chambéry : des bactéries dans six poches

Ces six poches contaminées font partie d'un lot de 35 poches produites le 28 novembre par le laboratoire les fabriquant.
Ces six poches contaminées font partie d'un lot de 35 poches produites le 28 novembre par le laboratoire les fabriquant. © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
Les analyses effectuées ont montré la contamination de plusieurs poches d'alimentation.

Des analyses effectuées par trois laboratoires à la demande de l'hôpital de Chambéry sur des poches d'alimentation suspectées d'avoir provoqué la mort de trois nouveau-nés ont montré une contamination par une bactérie à "gram négatif", affirme le responsable en néonatalogie de l'hôpital.

Selon une lettre signée par le Dr Michel Deiber, chef de service de néonatalogie à Chambéry, diffusée mardi par le journal Libération, le résultat des premières analyses effectuées sur le lot suspect de poches d'alimentation, ont montré que "6 poches sont contaminées par un bacille gram négatif (en attente de confirmation sur le germe) et ont également un taux d'endotoxines très important". Pour ce médecin, il s'agit là de "la cause probable des 3 décès survenus dans le service".

Ces six poches contaminées font partie d'un lot de 35 poches produites le 28 novembre par le laboratoire les fabriquant. Si on ajoute les trois poches qui auraient provoqué le décès des trois nourrissons, il y aurait un total de neuf poches contaminées par ce bacille, selon le médecin. Mais "à ce jour, l'identification formelle du germe n'est pas confirmée" et "les souches isolées" dans ces trois laboratoires régionaux (laboratoire de l'hôpital de Chambéry, celui de l'hôpital Herriot à Lyon et un laboratoire à Montpellier) "ont été envoyées à l'Institut Pasteur qui devrait rendre réponse dans la semaine", indique le Dr Deiber.

Il précise encore que les trois bébés décédés en décembre dans son service de réanimation néonatale sont morts "dans des circonstances identiques à savoir un tableau de choc septique très brutal conduisant au décès en quelques heures malgré les manoeuvres de réanimation mises en place." "A ce moment-là, nous avons pris la décision de fermer l'unité de réanimation pour procéder à une désinfection des locaux et des matériels", relate le chef de service dans une lettre qu'il a décidé d'envoyer à ses collègues de la région.

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