Bagarre dans une boulangerie de Nice : 5 policiers molestés

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avec Walid Berrissoul
Une sortie de discothèque a dégénéré samedi à l'aube. Huit personnes ont été blessées dans cette échauffourée.

L'INFO. Quand une pause croissant à la sortie d'une boîte de nuit tourne à la bagarre générale. Une boulangerie de Nice s'est retrouvée au cœur d'une scène de violence incroyable samedi dernier, à l'aube. Au sortir d'une soirée sans doute trop arrosée, une vingtaine de jeunes sont venus acheter des viennoiseries. Mais le ton est monté entre les employés et le groupe et le bilan est impressionnant : huit blessés dont 5 policiers appelés sur place pour ramener l'ordre.

Le récit du boulanger. "Quand on m'a dit que ma femme se faisait agresser, je croyais qu'il y avait deux ou trois personnes. Je ne pensais pas qu'ils étaient 20", confie aujourd'hui le gérant de la boulangerie, Frédéric Lazzari, au micro d'Europe 1.  "Il y en avait de partout, on s'est pris une rouste. Moi je n'ai même pas pris de rouleau, j'ai rien pris du tout. J'y suis allé à mains nues. Dès que vous vous en occupiez d'un, un autre vous tapait dessus", raconte-t-il. "Ils ont pris la caisse enregistreuse et l'ont balancée au sol. La marchandise, tout ce que l'on avait amené, ils ont tout balancé. Ils y sont allés à coups de battes de baseball sur les vitrines réfrigérées. Il y a tout qui est cassé", déplore ce professionnel.

"La police n'a pas les moyens de nous défendre". Frédéric Lazzari s'étonne encore de difficultés rencontrées par la police sur place. "Ils n'avaient pas la situation en mains. Ils étaient en infériorité. Comme il n'y avait que deux policiers  dans la voiture, ils n'ont pas réussi à les maîtriser. Ils ont frappé la police, c'est hallucinant. Les policiers se sont fait molester", déplore le Boulanger.  "On aurait dit qu'ils avaient le diable en eux. Je suis complètement dégoûté. On ne travaille pas pour se battre et pour gérer des alcooliques ou des délinquants. Mais l'inconvénient c'est que la police, malheureusement n'a pas les moyens de nous défendre", conclut-il.  Deux protagonistes ont été arrêtés et placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur procès pour violences volontaires en réunion, rébellion, outrages. Les autres ont pris la fuite.

La version des jeunes. La compagne de l'un des suspects gardés à vue, présente lors de la bagarre, s'est confiée au quotidien Nice-Matin. Elle raconte que, ce soir-là, ses amis ont fêté un anniversaire en discothèque. Leur intention initiale, en arrivant dans la boulangerie, était bien de s'acheter des croissants, comme d'habitude, assure-t-elle. "Quand on est sorti de boîte, l'ambiance était bonne enfant et tout se passait bien au début, même avec la boulangère", assure-t-elle dans un enregistrement publié sur le site du quotidien régional.

>> Le récit à Nice-Matin de la compagne d'un des suspects (audio) :

"Tout à coup, je ne sais pas pour quelle raison, elle a commencé à s'énerver, en voulant mettre tout le monde dehors. Elle est arrivée sur un de mes amis et elle l'a giflé", raconte la Niçoise.  "Lui, a rétorqué et  elle l'a repoussé. Il a fait la même chose et là un ami à moi l'a tirée en disant 'arrête ! Tu ne vas pas frapper une femme'". C'est alors que tout se serait envenimé, selon elle. "Ses employés et son mari voyant ça, ils sont arrivés sur mes amis et ça a fait une bagarre générale", raconte-t-elle.   Cette jeune femme ajoute que ces amis ne sont pas des voyous mais "des jeunes qui travaillent", dit Mais, elle admet cependant, que le groupe avait probablement trop bu lors de cet anniversaire.