Avant Cuba, François Hollande en visite officielle dans les Caraïbes

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David Doukhan avec M.-A.B.
Le président doit se rendre à Saint-Barth, Saint-Martin, la Martinique, et la Guadeloupe. Un voyage sur fond de difficultés économiques et sociales avec un faux air de campagne électorale.

Après les cérémonies du 8 mai vendredi à Paris, François Hollande s'envolera pour les Antilles françaises. Saint-Barth, Saint-Martin, la Martinique, la Guadeloupe : les questions économiques et sociales seront au programme, au même titre que la lutte pour le climat. Et aucune île dans le chapelet des Caraïbes ne doit être oubliée.

"Une promesse facile à tenir". C’est assumé : initialement, il ne devait se rendre qu’à Cuba et en Guadeloupe. Et malgré les protestations de ses équipes, le président a exigé que l’on rajoute Saint-Martin, Saint-Barth et la Martinique au programme. "C’est une promesse, elle est facile à tenir alors autant le faire", a lancé le président devant ses conseillers. Bref, la campagne a déjà commencé pour François Hollande. Et à Marigot, principale ville et chef-lieu de la partie française de l’île de Saint-Martin, tout le monde l’a bien compris, et certains sont sensibles à cette démarche.

"C’est la première fois que je vois ça, (un président) qui fait toutes les îles. Il est quand même chef, il doit savoir exactement comment vont ses enfants", estime un insulaire au micro de David Doukhan, envoyé spécial d’Europe 1. "C’est la France qui vient ce matin ! Bienvenue, welcome M. le président !", lance un autre.

"Le modèle, c’est Chirac". Mais cette série de visite ne s’annonce pas non plus comme une partie de plaisir. Tout le monde n’attend pas François Hollande avec des bouquets de fleurs. "C’est de l’argent complètement foutu en l’air pour qu’il vienne à Saint-Barth ou deux heures à Saint-Martin, c’est du grand n’importe quoi", déplore une marigotine. "Il est en campagne ? Je pense qu’il n’aura pas nos voix", conclut-elle. Mais cela ne suffira pas à décourager François Hollande. "Le modèle, c’est Chirac", selon un proche du chef de l’Etat : il faut aller convaincre les électeurs un par un. Chaque main serrée doit compter si l’on veut avoir une chance.