Autoroute : ces mauvaises habitudes des automobilistes

© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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Aude Leroy et M.-A.B.
Non-respect des distances de sécurité, oubli du clignotant, une société d'autoroute publie le bilan préoccupant d'une étude sur les comportements des automobilistes.

On savait déjà que les derniers chiffres de la sécurité routière étaient mauvais. La société d'autoroute du nord et de l'est de la France, la Sanef, rapporte vendredi le résultat d'une étude révélant que de nombreux conducteurs semblent encore oublier les règles élémentaires de conduite. Un constat inquiétant à l'aune d'un des week-ends les plus chargés sur les routes de France. Avec le pont du 14 juillet et les départs en vacances, Bison Futé voit rouge dans le sens des départs. Et les forces de l'ordre seront sur le qui-vive.

La même proportion de "mauvais" conducteurs en 2011. Les enquêteurs de l'Observatoire Sanef des comportements ont scruté à la loupe un tronçon de l'A13 sur lequel circulent 23.000 véhicules par jour et par sens de circulation. Le bilan est frappant : un conducteur sur trois à un comportement à risques sur autoroute, soit exactement la même proportion qu'il y a quatre ans.

25% des automobilistes ne respectent pas les distances de sécurité.  Parmi ces mauvais comportements, le non-respect des distances de sécurité figure en bonne place. Pour rappel, la distance minimum nécessaire est de 73 mètres entre votre véhicule et celui de devant, soit un intervalle de deux secondes.  "On a plus de 25% des conducteurs qui ne respectent pas la distance de sécurité", relève Pascal Contremoulins, responsable sécurité du groupe Sanef. Et ce n'est pas tout : "il a toujours une occupation abusive de la voie centrale, une mauvaise habitude qui concerne plus d'un tiers des conducteurs. Et ce qui est encore plus paradoxal, c'est que de nuit alors que les conditions de rabattement sont plus faciles, plus de la moitié des conducteurs ne se rabattent pas", note l'expert.

60% oublient le clignotant. A cela s'ajoute un oubli trop fréquent du clignotant, qui n'est pourtant pas optionnel. Après une légère amélioration en 2014 grâce à une campagne de sensibilisation, 60% des automobilistes ne l'utilisent pour doubler et encore moins pour se rabattre. Enfin, dernier point, l'enquête montre l'anarchie qui règne dans les tunnels : on roule encore plus vite, encore plus collé au véhicule de devant. Il s'agit pourtant de zones confinées et dangereuses où, il faut de toutes façons ralentir.