Attentats : 7 gardes à vue parmi les proches du kamikaze identifié

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CB avec agences , modifié à
Sept personnes de l'entourage d'Omar Ismaïl Mostefaï, le kamikaze français identifié comme l'un des auteurs de l'attaque du Bataclan à Paris, sont en garde à vue, notamment son père et son frère et la femme de ce dernier.

Après le père et le frère, d'autres membres de l'entourage familial du kamikaze du Bataclan sont actuellement entendus, a-t-on appris dimanche matin. Au total, c'est donc sept proches d'Omar Ismaïl Mostofaï qui sont en garde à vue. Il s'agit du père, du frère, de la femme de ce dernier et de quatre autres personnes dont le lien de proximité avec le terroriste n'est pas encore connu. 

Le père et le frère placé en garde à vue dès samedi soir. Son père et son frère ont été interpellés et placés en garde à vue dès samedi soir. Son frère s'est présenté de lui-même au commissariat d'Evry en apprenant que Omar Ismaïl Mostofaï était impliqué. "C'est un truc de fou, c'est du délire...", a-t-il réagi samedi avant sa garde à vue, la voix tremblante.

Il est revenu avec les menottes, à son domicile, devant sa femme en pleurs, dans son petit quartier de Bondoufle, dans l'Essonne. Il a raconté avoir coupé les ponts avec Omar Ismaïl Mostefaï depuis plusieurs années, à cause d'"histoires de famille", mais il ne l'imaginait pas s'être radicalisé. Aux enquêteurs du Raid qui ont perquisitionné son domicile, il a assuré qu'il pensait son frère "parti au bled en Algérie, avec sa femme et sa fille"

Le père du kamikaze, lui, a été placé en garde à vue à Romilly-sur-Seine, dans l'Aube. Selon une source proche du dossier, il s’agit à ce stade de vérifications classiques concernant l'entourage du suspect mort dans l’explosion de sa ceinture d’explosifs samedi soir.

Fiché S. Né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes, dans l'Essonne, ce "jeune père de famille aux racines algériennes" avait "deux frères et deux sœurs", selon le Journal du Centre. Le jeune homme, qui n'a jamais été incarcéré, "était connu pour des délits de droit commun commis et a déjà été condamné huit fois entre 2004 et 2010", a indiqué le procureur François Molins, samedi soir.

Omar Ismaïl Mostofaï était fiché pour sa radicalisation islamiste depuis 2010, mais n'avait "jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d'association de malfaiteurs terroriste", selon le procureur de Paris, François Molins.

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