Attentats de Merah : cinq ans après, hommages et recueillements à Toulouse

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avec AFP
En présence du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, une grande cérémonie est organisée à l'école juive Ozar Hatorah, rebaptisée Ohr Torah.

"Il n'y a pas de vie sans souvenir" : cinq ans après les attentats de Mohamed Merah, des hommages solennels sont rendus dimanche à Toulouse aux victimes, les sept vies fauchées et les blessés, du "tueur au scooter".

En présence du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, une grande cérémonie est organisée à l'école juive Ozar Hatorah, rebaptisée Ohr Torah. Ensuite, un moment de recueillement avec énoncé de toutes les victimes est prévu près du Capitole. Merah, qui se proclamait "combattant d'Al-Qaïda" et filmait ses actes avec une GoPro, a été abattu par les forces de l'ordre le 22 mars à Toulouse.

"Il n'y a pas de vie sans souvenir". La commémoration dans l'école est une première. Auparavant, il n'y avait eu qu'une rencontre d'élèves avec François Hollande accompagné du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en novembre 2012. L'arbre de vie, une oeuvre d'art offerte par l'artiste Charles Stratos, sera dévoilée dans la cour du collège-lycée Ohr Myriam et de l'internat Ohr Netsah Yonathan. "Il n'y a pas de vie sans souvenir. Comment aller de l'avant sans regarder dans le passé ? Nous avons besoin de faire notre deuil", a souligné Pierre Lasri, président des parents d'élèves à l'époque de l'attentat, soulignant la "concordance du temps politique" entre les attentats intervenus en période électorale et cette cérémonie juste avant la présidentielle.

"Les militaires sont oubliés depuis cinq ans". Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime de Merah, ne sera pas présente. Selon elle, ce "n'est pas (s)a place".  "Les militaires sont oubliés depuis cinq ans", dénonce-t-elle, constatant que le "seul vrai et émouvant" hommage rendu à Imad, son fils, l'a été par le Maroc, son pays d'origine.  Samedi, cette femme devenue le symbole de la lutte contre la radicalisation, a rencontré le président François Hollande.  Elle lui a fait part de sa "souffrance" de "l'absence de cérémonies pour les trois soldats". "Maintenant il va y avoir quelque chose", croit-elle savoir.